Le privé aurait obtenu « des avancées » de la part du gouvernement. « Les engagements et les décisions prises par le gouvernement soutiennent le principe d'équité de traitement » entre tous les acteurs de l'hospitalisation, qu'ils soient publics ou privés, a indiqué vendredi 24 mai la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) dans un communiqué co-signé avec les cinq syndicats de médecins libéraux soutenant le mouvement. Les établissements et les médecins libéraux, qui étaient également appelés à faire grève, « prennent acte » de ces avancées. Mais ils indiquent toutefois demeurer « vigilants sur le respect et l'impact de l'ensemble des propositions ».
Une enveloppe de 80 millions d'euros
Selon les informations fournies vendredi par la FHP à l’AFP, le gouvernement s'est engagé à débloquer des financements supplémentaires pour l'hospitalisation privée en 2024, et à respecter pour les années à venir « un principe d'équité de traitement entre les différents secteurs de l'hospitalisation ». Parmi les financements obtenus par les cliniques, figure notamment une enveloppe de 80 millions d'euros pour financer les revalorisations de garde de nuit et de week-end du personnel, à partir du 1er juillet. L'exécutif s'est engagé également à élaborer un protocole de financement pluri-annuel pour les hôpitaux, une mesure réclamée tant par les établissements privés que par les hôpitaux publics.
Un manque à gagner estimé à 500 millions d'euros
De son côté, Frédéric Valletoux, le ministre déléguée de la Santé, a salué « la décision responsable des cliniques privées », jugeant que la levée de la grève s’inscrit « le dialogue que j'ai engagé entre tous les acteurs de l'hospitalisation, basé sur l’équité des droits comme des devoirs, au service de l'accès aux soins des Français ». Pour rappel, le secteur privé s’indignait d’une iniquité de traitement par rapport au public : le gouvernement avait annoncé une augmentation de 0,3% de ses tarifs, contre 4,3% pour ceux du public, malgré les alertes régulièrement lancées par la FHP face au déficit croissant des structures. Une enveloppe spécifique avait ainsi été prévue pour les établissements privés pour compenser les mesures salariales, le manque à gagner pour le privé ayant été estimé à 500 millions d’euros. Les mesures promises par le gouvernement ne permettront pas de compenser la totalité du manque à gagner calculé en 2024 par la FHP, mais « sur 2025 on sera à l'objectif d'équité de la campagne tarifaire », a indiqué à l'AFP Lamine Garbi, le président de la FHP.
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