L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), jugée pour avoir tardé à suspendre la commercialisation du Mediator, médicament du laboratoire Servier, tenu pour responsable de centaines de décès, a été condamnée ce lundi 29 mars, à 303 000 euros d'amende. Le tribunal correctionnel a estimé que l'Agence avait failli dans (son) rôle de police sanitaire et de gendarme du médicament
et lui a infligé la peine maximale de 225 000 euros pour homicides et blessures involontaires
par négligence, à laquelle s'ajoutent des peines d'amendes contraventionnelles à hauteur de 78 000 euros. Les laboratoires Servier ont également écopé d’une amende à hauteur de 2,7 millions d'euros. Le groupe pharmaceutique a été reconnu coupable de tromperie aggravée
et d’homicides involontaires
.
Les laboratoires ont fragilisé la confiance dans le système de santé
, a déclaré la présidente du tribunal Sylvie Daunis. Ils ont en revanche été relaxés des faits d'escroquerie.
Jean-Philippe Seta, l'ex-numéro 2 du groupe pharmaceutique et ancien bras droit de Jacques Servier, décédé en 2014, a lui été condamné à quatre ans d'emprisonnement avec sursis. Vendu comme un antidiabétique, le Mediator avait été largement prescrit comme un anorexigène et causait de graves effets secondaires.
La Rédaction Infirmiers.com, avec AFP
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