L’objectif de cette enquête* réalisée par l’Association nationale des puéricultrices (ANPDE) était d’« objectiver et évaluer par des données quantitatives la conformité aux vaccinations obligatoires » des enfants qui sont accueillis en crèche, mais aussi de comprendre les obstacles qui peuvent freiner cette vaccination.
Menée sur les 6 737 carnets de santé qui ont pu être consultés et vérifiés, sur les 12 347 enfants accueillis dans les structures ciblées (voir encadré), l’enquête révèle ainsi que « 25,3% des enfants ont un retard vaccinal ». Les 5 610 carnets restants n’ont pas pu être demandés par manque de temps par les infirmières puéricultrices référentes santé accueil inclusifs (RSAI) qui se sont chargées du recueil des données. Leurs missions, rappelle l’ANPDE dans le communiqué présentant les résultats, « sont multiples » et incluent aussi bien les alertes portées à l’attention des familles quant aux troubles de développement des enfants que le fait de veiller à la bonne couverture vaccinale des plus petits. « Ces résultats mettent en lumière la nécessité d’un renforcement des ressources allouées aux RSAI pour améliorer la couverture vaccinale des enfants en crèche », en conclut l’ANPDE, qui appelle à lancer une réflexion « collective » pour que chaque enfant puisse bénéficier des vaccinations « essentielles à [sa] protection et à celle de la communauté. » Pour rappel, 11 vaccins sont aujourd'hui obligatoires pour les plus petits.
L'enquête a été menée entre le 1er février et le 30 mars 2024 dans 575 structures d'accueil, sur un échantillon de 12 347 enfants nés entre 2021 et 2024. Les RSAI n'ont toutefois pu demander que 8 823 carnets de santé, soit 71,5% de l'échantillon.
Alors que viennent d’avoir lieu les Assises de la pédiatrie, qui ont permis au gouvernement de présenter sa stratégie pour améliorer la prise en charge des enfants, l’ANPDE insiste sur le rôle qu’y jouent les IPDE. « Elles doivent informer, expliquer et garantir la prévention, assurant un accès aux soins partout et pour tous. » L’inclusion de compétences en pratique avancée dans la formation de la spécialité représente un des moyens d’apporter une réponse efficace et adaptée aux besoins du terrain, espère-t-elle.
*Dont les résultats ont été présentés lors des 49emes Journées nationales d'étude des infirmières puéricultrices, qui ont eu lieu au Havre, du 15 au 17 mai.
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