Prescription de vaccins : les IPA dénoncent "le mépris" de la DGOS

C'est pour elles «un obstacle inacceptable à la campagne vaccinale contre la grippe, la Covid-19 et le HPV». Les organisations IPA rappellent dans un communiqué diffusé vendredi 29 septembre que les infirmiers de Pratique Avancée «ont investi deux années supplémentaires de formation et d'expérience pour acquérir les compétences nécessaires à la prescription, notamment des vaccins». Pendant la crise du Covid, la capacité des IPA à prescrire des vaccins a été «un atout précieux dans cette lutte, permettant de rapprocher et d’aller-vers les soins de la population», soulignent-elles encore.

"Un affront à notre expertise" 

«Aujourd’hui, des centaines voire milliers d’IPA prescrivent les vaccins sur tout le territoire, permettant à un grand nombre de patients d’en bénéficier. Malheureusement, aujourd'hui, la DGOS semble ignorer ces éléments en exigeant une formation complémentaire, au-delà de toute base légale, pour la prescription des vaccins. Ceci, dans un délai aussi court, est non seulement impraticable, mais également un affront à notre expertise», s'insurgent les organisations, qui demandent aux instances de «réévaluer leur position et de reconnaître la valeur des formations des IPA. Nous sommes prêts à collaborer et à discuter de toute préoccupation légitime liée à la prescription de vaccins, mais nous ne tolérerons d’être limités de manière injustifiée», tranchent-t-elles, appelant les autres professionnels de santé à soutenir leur cause.

«Nous rappelons à toute fin utile que les IPA sont habilités à renouveler les produits de santé (cinquième partie du CSP), comme le prévoit l’arrêté d’exercice de la profession, que de nombreux vaccins ne sont pas sur prescription médicale obligatoire et que nous sommes formés : aux actes de prévention et de suivi dont la vaccination selon le calendrier vaccinal, vaccinations ciblées (grippe saisonnière, antitétanique, gammaglobuline antitétanique), vaccins maladies tropicales et vectorielles.»