RECENSEMENT

IPA : une formation qui attire "de plus en plus d'étudiants"

Publié le 10/12/2024

La formation des infirmiers en pratique avancée confirme son dynamisme sur l'année universitaire 2024-2025, tirée notamment par la stabilité de la mention "Pathologies chroniques stabilisées" et par l'essor de la mention "Urgences".

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Après une année de rebond, comment la formation des infirmiers en pratique avancée se porte-t-elle ? Dans son recensement des étudiants inscrits sur l’année 2024-2025, l’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (UNIPA) note une augmentation de leur nombre pour la seconde année consécutive. Depuis 2019, « la formation IPA continue d’attirer de plus en plus d’étudiants », observe-t-elle ainsi. Elle décompte 3 080 diplômés depuis 6 ans, dont 751 rien qu’au cours de l’année 2024 contre 686 en 2023. En décembre, 1 934 EIPA, dont 986 en Master 1 – selon des chiffres consolidés légèrement différents de ceux présentés l’année précédente – et 948 en Master 2. « Le nombre d'inscrits en M1 augmente de manière constante de 634 en 2020 à 986 en 2024 soit une hausse de 55,5% », calcule-t-elle.

Les mentions "Pathologie chronique stabilisée" et "Urgences" dopent les chiffres

Côté mention, c’est sans surprise la mention « Pathologies chroniques stabilisées » (PCS) qui continue d’occuper la première place en termes d’effectifs : elle représente à elle seule plus de la moitié des étudiants infirmiers en pratique avancée (EIPA) (55%), soit 522 d’entre eux. Elle est suivie par la mention « Psychiatrie – santé mentale » (PSM), qui rencontre toutefois une diminution des effectifs. Elle passe ainsi de 24,8% en 2023 à 19,7% cette année. La mention « Urgences », elle, confirme son attractivité. Depuis sa mise en œuvre en 2020, où elle pesait pour 0,64%, elle accueille désormais en Master 2 une centaine d’étudiants (soit 10,5%). Cette forte augmentation traduit des besoins en santé à pourvoir dans les services d’urgences hospitaliers, par ailleurs sous pression. « La mention OHO varie entre 12 % en 2022 et 9,3 % en 2025, témoignant d’un intérêt stable mais restreint », ajoute l’UNIPA. Enfin, la mention « Néphrologie, dialyse et transplantation rénale » (NDT), demeure peu attractive. C’est celle qui concentre, en valeur absolue, le moins d’étudiants, avec 52 inscrits en Master 2. La cause, peut-être, à une formation qui reste « pointue », avance-t-elle. Ces deux dernières mentions, si elles suscitent moins d’intérêt que les autres, répondent toutefois à « des besoins précis dans des domaines exigeants ».

Une formation bien installée sur le territoire

Avec ses 33 universités accréditées sur l’ensemble du territoire, y compris en Outre-mer, la formation IPA apparait désormais bien ancrée dans le paysage universitaire. L’année précédente, la promesse de l’ouverture de l’accès direct et de la primo-prescription avait certainement contribué à renforcer l’attractivité de la formation. Les textes, récemment remaniés, n’ont toutefois toujours pas été publiés au Journal officiel.

Pour autant, malgré cette croissance des effectifs étudiants, les objectifs gouvernementaux, qui étaient fixés à 5 000 IPA diplômés à fin 2024, ne seront toujours pas atteints en 2025, observe l’UNIPA. Ses projections tablent en effet plutôt sur 4 028 professionnels en exercice pour l’année à venir.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com