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IPA

Des pistes pour mieux déployer les IPA dans les hôpitaux

Publié le 15/11/2024

Cinq organisations, dont l'Association nationale française des infirmiers en pratique avancée, livrent des pistes pour favoriser l'intégration des IPA au sein des équipes hospitalières.

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Crédit photo : BURGER / PHANIE

Comment mieux intégrer les infirmiers en pratique avancée (IPA) en milieu hospitalier ? L’implantation de ces professionnels sur le territoire reste très hétérogène avec, parfois, d’importantes difficultés à s’insérer dans les équipes de soin. Face à ce constat, l'Association nationale française des infirmiers en pratique avancée (Anfipa), l'Association des directeurs d'hôpital (ADH), celle pour le développement des ressources humaines dans les établissements sanitaires et sociaux (Adrhess), celle des cadres de santé (Ancim) et l'Association française des directeurs des soins (AFDS) ont élaboré ensemble une contribution pour favoriser leur déploiement dans les structures. Outre une définition claire des missions des IPA, celui-ci passe avant tout par un engagement des acteurs institutionnels : directeur général, président de la commission médicale d’établissement (CME), et coordonnateur général des soins, qui doivent porter « une vision stratégique commune ». « L’engagement de l’ensemble des praticiens de l’établissement est un élément fondamental pour garantir le développement de la fonction au sein du service ou du pôle, en faisant apparaitre la pratique avancée dans les projets de service », insistent-elles également.

Un projet à penser avant, pendant et après la formation

L’intégration d’un IPA dans une équipe requiert doit être pensée bien avant son arrivée. Bien avant même l’envoi par l’établissement du professionnel en formation, avec un temps dédié à la préparation du projet : identification des besoins auxquels il répondrait, formalisation de l’organisation de l’équipe « afin de clarifier le rôle de chacun », mais aussi rattachement hiérarchique de l’IPA. Les 5 organisations préconisent « que celui-ci reste dans la ligne soignante », mais cela n’exclut pas pour autant l'établissement d'un « lien fonctionnel avec les praticiens ni le recours à une concertation lors de l’évaluation professionnelle ». Enfin, il est indispensable d’accompagner la prise de poste, en préparant notamment le retour de l’IPA au moment du stage, qui représente encore trop souvent un frein à leur implantation. « Cela ne concerne pas tout le stage mais une partie (environ deux semaines), le but du reste du stage étant d'aller découvrir et d'intégrer d'autres pratiques. »

Une collaboration essentielle avec les autres professionnels de l'établissement

Les organisations insistent sur l’importance de ne pas « négliger le positionnement de l’IPA dans la collaboration avec les autres acteurs de l’établissement », dont le cadre de santé, porteur du « leadership managérial », quand l’IPA est porteur d’un « leadership clinique ». Elles appellent également à mettre en place des temps d’accompagnement réalisés par le médecin afin d’assurer au mieux la montée en compétences de l’infirmier. « L’intérêt est de rassurer l’IPA et de connaître les habitudes de chacun lorsque l’on travaille avec plusieurs médecins. Il est important que le projet médico-soignant définisse bien cette organisation. » Il faut enfin informer les autres professionnels du rôle des IPA. Là, la mise en place d’un référent IPA, courroie de transmission entre ces infirmiers et la hiérarchie, facilite la communication. Autre piste évoquée : l’intégration d’un ou une représentant(e) IPA au sein des CME.

Mieux valoriser la profession

Viennent enfin les questions de financement et de rémunération, et au regard d’une évaluation de la plus-value de la présence d’un IPA au sein d’une équipe. Temps de recherche reconnu et valorisé, instauration de forfaits adaptés, notamment dans un contexte où la rémunération des IPA ne permet pas de rendre la profession attractive au vu de son niveau de responsabilité, ou encore financement du projet de formation sont autant de questions à penser également en amont. Enfin, l’évaluation des bénéfices associés à la présence d’un IPA doit s’appuyer sur des facteurs autres que le nombre de patients en file active, avancent-elles, listant bien plutôt la diminution des consultations non programmées ou du recours aux services d’urgence, la possibilité de libérer du temps médical ou encore l’augmentation du temps dédié à l’éducation thérapeutique.

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La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com