La nouvelle réforme de l’assurance chômage aura des conséquences « désastreuses » sur la profession des infirmiers anesthésistes (IADE), alerte le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA).
Annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal dans La Tribune du dimanche, dimanche 26 mai 2024, celle-ci durcit en effet les conditions d’accès et la durée des allocations chômage. S’il faut actuellement avoir travaillé au moins 6 mois au cours des 24 derniers mois ou des derniers 36 mois pour les plus de 53 ans pour pouvoir en bénéficier, à partir du 1er décembre 2024, il faudra avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois ou les 30 derniers mois pour les plus de 57 ans. Quant à la durée d’indemnisation, elle sera réduite. Si les demandeurs d’emploi pourront être indemnisés pendant au minimum 6 mois, contre 4,5 mois actuellement, la durée maximale d’indemnisation passera quant à elle de 18 à 15 mois. Pour les plus de 57 ans, cette durée sera également réduite : de 27 mois aujourd’hui à 22,5 mois. Ces nouvelles règles doivent s’appliquer aux droits ouverts après un contrat de travail se terminant le 1er décembre.
Une réforme qui complique l'accès à la formation
Des conditions qui inquiètent le SNIA, notamment pour les étudiants qui poursuivent une formation pour devenir IADE. Celle-ci dure en effet 24 mois, pendant lesquels les étudiants qui ne sont pas pris en charge par leur établissement peuvent faire valoir les conditions actuelles d’indemnisation pour la financer. Or, avec la réforme annoncée, « l’accès à l’assurance-chômage sera plus restreint, et la durée d’indemnisation ne couvrira pas la totalité de la formation des infirmiers anesthésistes », souligne le syndicat dans un communiqué, qui s’alarme d’une situation « d’autant plus préoccupante que le rythme et la charge de travail imposés par la formation ne permettent pas de la concilier avec un emploi. » Le syndicat y voit un danger pour la spécialité, exprimant la crainte de voir se réduire le nombre de candidats à la formation. Une évolution qui mettrait en conséquence en péril « la qualité des soins ». « Nous appelons le gouvernement à reconsidérer ces mesures et à soutenir activement la formation des infirmiers anesthésistes, qui sont essentiels au bon fonctionnement de notre système de santé », conclut le SNIA.
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