Après la Fédération hospitalière de France (FHF) et l’Ordre national des infirmiers (ONI), c’est au tour des Libéraux de santé de réagir aux vœux prononcés par Emmanuel Macron, vendredi 6 janvier. S’ils partagent les constats formulés par le chef de l’État, ils déplorent toutefois une mise à l’écart des syndicats des libéraux et plus largement des professionnels de ville, pourtant pourvoyeurs de solutions.
Des professionnels qui doivent être consultés
Adoubant la « nécessité d’une réorganisation profonde et rapide du système de santé, qui ne répond plus aux grands enjeux de [l’]époque » défendue par le président de la République, les Libéraux de santé* (LDS) rappellent avoir soumis, en amont de l’élection présidentielle, un certain nombre de propositions censées réformer la médecine de ville. Avec, entre autres, une volonté de simplifier la délégation de tâches entre les médecins et les professionnels de santé, portée également par Emmanuel Macron. « Les Libéraux de santé ont déjà engagé un travail de fond sur les approches des métiers et des missions », soulignent-ils, indiquant que ces réflexions ont pour objectif d’accoucher « d’actions concrètes au service du patient » : meilleure reconnaissance de chaque profession, mobilisation des professionnels sur la totalité de leurs champs de compétences respectifs, regain de sens des métiers du soin ou encore articulation conventionnelle entre les différentes professions. Les Libéraux de santé appellent donc de nouveau le gouvernement à s’appuyer sur ces travaux pour mettre en œuvre la transformation du système de santé. « Les professionnels de santé libéraux sont prêts à s’investir, en coordination, pour répondre aux objectifs fixés par le Président de la République », assurent-ils.
Donner "les moyens" aux libéraux
Tout comme le SNIIL, ils dressent toutefois un point de vigilance. L’évolution du secteur ne pourra s’effectuer que s’il est donné aux libéraux les moyens de « s’organiser en fonction de leurs aspirations et des réalités du terrain », à la fois dans les dispositifs d’organisation plus souple que sont les Équipes de soins coordonnées avec le patient (Escap) ou dans les équipes de soins structurées (MSP, Équipes de soins primaires…). « Les réponses à la crise du système de santé existent. Il est temps désormais pour le gouvernement de les encourager et d’investir aussi sur les soins de ville, afin que chaque Français puisse bénéficier d’une réponse de soins adaptée sur son bassin de vie », concluent-ils.
* Qui réunit 11 syndicats représentatifs des professionnels de santé libéraux dont la Fédération nationale des infirmiers
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