LIBÉRAL

Les libéraux contre la "marginalisation" des élus syndiqués au sein des URPS

Publié le 08/02/2024

Les Libéraux de santé et l'Union Nationale des Professionnels de Santé, syndicats des professions de santé libérales, réagissent au référé de la Cour des comptes relatif aux unions régionales des professionnels de santé. S'ils partagent le constat d'un manque d'efficacité de ces instances, ils s'opposent toutefois à une marginalisation des professionnels syndiqués.

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Il faut « une clarification nécessaire des missions des URPS, pour éviter toute confusion des rôles entre les différents acteurs du secteur de la santé », réagit l’Union Nationale des Professionnels de Santé (UNPS)1 dans un communiqué. Elle fait ici référence au récent référé de la Cour des comptes sur le fonctionnement des unions régionales des professionnels de santé (URPS), dont elle remet l’efficacité en question. .

 La représentativité syndicale constitue une force et non une faiblesse

Ne pas "marginaliser" les professionnels syndiqués

La Cour des comptes pointe entre autres comme source de difficultés un cumul des mandats entre élus syndicaux et élus URPS, qui peut freiner certains projets. Sur ce point toutefois, l’UNPS ne partage pas sa lecture du phénomène. « La représentativité syndicale constitue une force et non une faiblesse et que la politique nationale de santé ne peut être une simple agrégation des politiques régionales mais doit être conçue comme un projet cohérent et respectueux des spécificités territoriales », estime-t-elle ainsi. Elle avance comme argument la nécessité de maintenir un « partenariat étroit » entre l’ensemble des organisations représentatives, condition sine qua non pour nourrir le dialogue sur tout le territoire et adapter les politiques de santé aux besoins des populations. « C'est pourquoi l'UNPS s'étonne de la proposition de la Cour des comptes visant à marginaliser les professionnels syndiqués des URPS », réagit-elle.

Même étonnement chez Les Libéraux de santé (LDS)2, pour qui « la gestion exclusive des URPS par les syndicats représentatifs, selon des modalités pouvant sans doute être simplifiées, constitue un élément clé de la démocratie sanitaire qui ne doit pas être remis en cause de quelque manière que ce soit. » Ils s’opposent également à ce qu’ils considèrent comme une mise sous tutelle des URPS sous les Agences régionales de santé (ARS) ainsi qu’à la suppression de certaines d’entre elles (les moins actives).  

Un besoin de clarifier les rôles

Pour autant, les deux organisations partagent le constat de la Cour des comptes sur le manque d'efficacité de ces instances. L’UNPS admet ainsi que les dysfonctionnements internes des URPS ont des impacts négatifs sur leurs actions. La clarification des rôles des différents acteurs de secteur de la santé est ainsi nécessaire pour « éviter toute confusion ». Un avis que partage LDS, qui souligne dans son communiqué « une définition insuffisante des missions et des objectifs de ces structures, aussi bien pour les ARS que pour les URPS. » UNPS et LDS appellent à une réflexion approfondie sur les recommandations de la Cour des comptes, que ce soit sur les modalités de désignation des élus des URPS que sur une amélioration de l’organisation régionale de la santé pour la rendre plus opérationnelle.

1Organisation qui regroupe les représentants de 23 organisations syndicales de professionnels de santé en exercice libéral en France, dont Convergence Infirmière, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil).

2Les Libéraux de santé regroupent les 10 principaux syndicats représentatifs de professionnels de santé libéraux, dont la FNI et la Confédération des syndicats médicaux français.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com