IDEL

Les infirmiers libéraux indignés par la proposition de loi sur les prestataires de santé à domicile

Publié le 02/05/2023

Une proposition de loi, qui vise à reconnaître les prestataires de santé comme des professionnels de santé afin de faciliter la coordination des acteurs de la ville et des établissements hospitaliers, a déclenché un tollé chez les soignants libéraux, et notamment chez les IDEL. 

Les amendes de stationnement pèsent sur le budget des IDEL…

Les amendes de stationnement pèsent sur le budget des IDEL…

C'est une proposition de loi déposée au Sénat fin mars qui a mis le feu aux poudres. Celle d'Alain Milon, député LR du Vaucluse, qui propose d'inscrire les prestataires de santé à domicile (Psad) parmi les professions de santé dans le Code de la santé publique. Ce projet de loi appuie le changement de statut des prestataires de services et distributeurs de matériels (PSDM) en prestataires de santé à domicile pour leur permettre de concourir «aux actions des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) dans le cadre de coopérations, de s'inscrire dans le cadre de pratiques avancées, ainsi que dans une démarche de protocole de coopération avec d'autres professionnels». Une reconnaissance officielle du rôle des Psad, réclamée de longue date par Louis Champion, président de la Fédération des prestataires de santé à domicile. 

Colère dans les rangs des soignants 

La fédération des établissements d'HAD, les syndicats de médecins libéraux et les pharmaciens de ville ont rapidement fait part de leur réaction indignée. Tout comme les infirmiers libéraux : «la proposition de loi, soumise par le sénateur Alain Milon, concernant les prestataires de santé à domicile n’est, ni plus, ni moins, qu’une nouvelle offense envers les compétences des infirmiers libéraux», s'indigne le Sniil dans un communiqué. «Cette proposition de loi ouvre la porte à une concurrence déloyale en proposant de conférer aux prestataires de santé à domicile le statut de professionnels de premier recours. En plus de créer une confusion chez les patients quant à l'interlocuteur à contacter, cette proposition met en péril l’exercice des IDEL», tempête le syndicat qui demande l'abandon de cette proposition de loi.

 

La rédaction Infirmiers.com

Source : infirmiers.com