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Les IDEL de Martinique veulent exercer en sécurité

Publié le 30/10/2024

La Fédération nationale des infirmiers alerte sur les difficultés que rencontrent actuellement les infirmiers libéraux de Martinique, alors que l'île est agitée depuis deux mois par des troubles.

voiture de police, émeute, martinique

Crédit photo : Manuel JEAN-FRANCOIS/SIPA

Il faut instaurer « en urgence des mesures dérogatoires qui permettront aux infirmières et infirmiers libéraux de remplir leurs missions dans des conditions moins stressantes » en Martinique, s’inquiète la Fédération nationale des infirmiers (FNI). Depuis le début du mois de septembre, l’île est secouée par un grand mouvement de manifestation contre la vie chère, ponctué d’émeutes et de nuit de violence. Un couvre-feu a été établi par le préfet le 19 septembre et les manifestations ont notamment été interdites dans certaines communes.

L'activité des IDEL très fortement perturbée

Malgré la signature mercredi 16 octobre d’un protocole de lutte contre la vie chère devant aboutir à une diminution progressive de 20% des prix de plusieurs milliers de produits alimentaires dans les hypermarchés, la tension demeure. Difficile pour les infirmiers libéraux (IDEL) de circuler et d’exercer sereinement dans de telles conditions, entre le couvre-feu qui les empêche de se rendre au domicile de certains patients, les barrages érigés sur leur parcours et « l’insécurité prégnante liée aux troubles », dénonce ainsi la FNI dans un communiqué adressé aux pouvoirs publics.

Des infirmiers victimes d'agression au cours de leur tournée

Certains de ces professionnels ont également rapporté avoir été victimes d’agression au cours de leur tournée. Le syndicat d’infirmiers libéraux demande que les professionnels titulaires puissent travailler en même temps avec les habituels remplaçants, au moins jusqu’au 31 décembre 2024. « Cette simple mesure permettrait aux infirmières et infirmiers libéraux de raccourcir leur temps de travail sur les routes de Martinique dans une période où la sécurité des biens et des personnes est difficilement assurée », fait-elle valoir. Les infirmiers libéraux ne sont évidemment pas les seuls à souffrir de la situation. Le jeudi 10 octobre, le CHU de Martinique déclenchait le plan blanc, conduisant à la déprogrammation d’actes opératoires et de consultations.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com