La Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (FNESI) s’associe à trois autres fédérations représentant les kinésithérapeutes, les orthophonistes et les chirurgiens-dentistes pour témoigner de leur soutien à la proposition de loi de Stéphanie Rist, députée Renaissance, qui a pour ambition de renforcer l’exercice coordonné.
Pour un accès direct
Dans un contexte de tension de la démographie médicale mais aussi de crise de fidélisation des soignants, le texte entend notamment ouvrir « l’accès direct aux infirmiers en pratique avancée (IPA) dans le cadre d’un exercice coordonné, pour que les patients puissent se rendre directement chez ces professionnels sans passer en amont par un médecin », mais aussi la primo-prescription à ces mêmes professionnels. De même, il espère ouvrir l’accès direct aux les kinésithérapeutes et aux orthophonistes travaillant dans des structures d’exercice coordonné. Enfin, il prévoit la création de la profession d’assistant en médecine bucco-dentaire.
Les quatre fédérations d’étudiants se positionnent clairement en faveur de ce texte : « Il nous faut ouvrir aux professionnels concernés la possibilité d’exercer sans prescription médicale », défendent-elles d’une même voix, jugeant le recours préalable au médecin comme un « verrou à l’accès aux soins » qui ne facilite « en rien » le parcours du patient. Et ce d’autant plus qu’elle ne permet pas de valoriser et de reconnaître les compétences des autres professions de santé. « Pour répondre à un système de santé engorgé, libérons du temps médical. Travaillons en collaboration dans le cadre d’un exercice coordonné pluridisciplinaire. Cet exercice est le garant du bon fonctionnement de l'accès direct et de la primo-prescription », martèlent-elles. Déposée à la mi-octobre 2022, la proposition de loi doit faire l’objet d’un examen en commission ce mardi 10 janvier en fin de journée, qui se poursuivra le lendemain.
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