DELEGATION DE TACHES

A l'AP-HP, les aides-soignants autorisés à réaliser les ECG

Publié le 30/01/2023

Afin de gagner du temps infirmier, la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris a validé la mise en place d’un protocole de coopération autorisant les aides-soignants à réaliser des électrocardiogrammes (ECG) dans ses services d'urgence.

Les AS de l'AP-HP pourront réaliser des ECG au sein des urgences.

« Les électrocardiogrammes sont parmi les actes les plus fréquemment réalisés dans les services d’urgence », relève le projet de protocole. En septembre 2019, 955 ECG ont ainsi été prescrits pour 4 862 consultations au service des urgences de Saint Antoine, à titre d’exemple. Ces examens sont majoritairement effectués par des infirmiers. Le temps qu’ils y consacrent, « entre 5 et 10 minutes » n’est alors pas consacré à « réaliser d’autres soins tant techniques que relationnels », les temps d’attente des autres patients s’en trouvant de fait allongés. Or, note le document, cette problématique menace d’être majorée en raison du vieillissement de la population, de l’augmentation des maladies cardiovasculaires ou encore l’augmentation du nombre de patients dans les services d’urgence, déjà surchargés. « Il est donc nécessaire de renforcer l’offre de soins des services d'urgence par la mise en place d’un protocole de coopération portant sur la réalisation des électrocardiogrammes par les aides-soignant(e)s et visant à améliorer de manière significative la qualité de prise en charge des patients », en conclut l’AP-HP.

Développement des compétences et optimisation des soins attendus

Pour être autorisés à les réaliser, les aides-soignants doivent exercer « en structure d’urgence depuis au moins 6 mois à temps plein » et s’appuyer sur un médecin prescripteur. Ils ne peuvent prendre en charge que des patients majeurs ayant donné leur consentement après avoir été informés du protocole. Il leur est également indispensable de suivre une formation  à l’utilisation de l’appareil délivrée par un binôme médecin/infirmier. Et une fois formés, les aides-soignants auront à réaliser au moins 10 examens par mois.

Les bénéfices attendus de ce protocole sont multiples, défend le document : améliorer de la sécurité des patients en réduisant les temps d’attente et optimiser l’efficacité thérapeutique, développer les compétences des aides-soignants, ou encore valoriser les infirmiers par un renforcement de leurs pratiques d’encadrement, affermissant ainsi l’attractivité de ces deux métiers.

Consulter le protocole

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com