Il avait déjà soulevé l’exaspération de la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (FNESI) à sa parution au Journal Officiel, le 5 juillet dernier. Au tour des libéraux d’exprimer leur mécontentement face à l’arrêté qui entérine la création d’un parcours de formation particulier pour les aides-soignants qui souhaitent devenir infirmiers.
Pour rappel, les aides-soignants qui justifieront d’une expérience professionnelle de 3 ans pourront en effet intégrer directement la deuxième année de formation infirmière après avoir suivi un parcours spécifique composé de 7 semaines de formation, et 5 de stage.
Une crainte exprimée pour la sécurité des patients
Une aberration, juge le syndicat d’infirmiers libéraux (IDEL) Convergence Infirmière, qui n’hésite pas à qualifier cette disposition d’opération de « sabordage » du système de santé. « Ce type de mesure va évidemment contribuer à l’affaiblissement de la qualité des soins mais certains pensent pallier notamment les départs massifs d’infirmières et d’infirmiers de l’hôpital par des solutions au rabais plutôt que de valoriser des compétences », dénonce-t-il ainsi. Il s’inquiète de passerelles « trop faciles » entre les deux professions, qui nuiraient à la qualité de la formation, et donc des soins ensuite prodigués aux patients. « Derrière un acte il doit y avoir une formation adaptée », martèle-t-il, rappelant cette vérité : « La santé n’est pas un bien de consommation comme les autres et les dépenses en matière de santé doivent être confortées et sanctuarisées. »
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