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Que faire face à une plaie du pied diabétique ?

Publié le 10/01/2013
Que faire face à une plaie du pied diabétique ?

Que faire face à une plaie du pied diabétique ?

Une plaie du pied diabétique nécessite parfois une hospitalisation en urgence, a rappelé une spécialiste lors du congrès Diabétologie 2005 qui s'est tenu la semaine dernière au Palais des Congrès à Paris. Face à une plaie du pied diabétique, le premier réflexe est de caractériser la lésion, a expliqué le Dr Camille Delbach, du service de diabétologie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Caractériser la lésion consiste à analyser le terrain (neuropathie, artériopathie, les deux à la fois, antécédents de plaie), rechercher le mécanisme à l'origine de la plaie, demander la date du début de la plaie, en mesurer la taille et la profondeur et enfin rechercher les signes d'une infection (fièvre, plaie purulente, cellulite localisée ou nécrosante, gangrène gazeuse avec crépitation sous-cutanée recherchée par palpation).

Si l'inflammation est modérée et sans signes généraux, si la plaie est superficielle ou sans nécrose, le patient peut être renvoyé chez lui et orienté vers un podologue

Au contraire, "le patient doit être hospitalisé en urgence en cas de signes généraux d'infection, de cellulite étendue nécrosante -car il existe alors un risque de septicémie ou de choc septique-, de plaie nécrotique ou en présence de comorbidités : déséquilibre glycémique, douleur non contrôlée", a expliqué le Dr Delbach.

Face à un pied mixte ou artéritique avec ostéite, il faut également hospitaliser. De même, il faut hospitaliser le patient si son contexte psychosocial (par exemple, dans le cas d'un patient isolé) rend impossible la décharge de la plaie.

"Il s'agit d'une urgence médicale et non chirurgicale dans la plupart des cas", précise-t-elle, "elle est chirurgicale en cas de choc septique ou de gangrène gazeuse ".

Les premiers geste consistent à refroidir la plaie c'est-à-dire la mettre en décharge, éventuellement donner des antibiotiques et faire en sorte d'améliorer le contrôle glycémique, en attendant le bilan biologique et vasculaire./arg


Source : infirmiers.com