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INFOS ET ACTUALITES

Voyages et infections : les vaccinations à effectuer selon la destination, la situation épidémiologique et la durée du s

Publié le 25/06/2006

En dehors de la mise à jour des vaccinations habituelles incluses dans le calendrier vaccinal, les vaccinations du voyageur doivent permettre de lutter contre diverses infections, variables selon la zone visitée.

Le vaccin contre la fièvre jaune est indispensable pour tout séjour dans une zone endémique intertropicale d'Afrique ou d'Amérique du Sud, même en l'absence d'obligation administrative. Elle est exigible à partir de l'âge de 1 an, possible dès 6 mois, mais déconseillée pendant toute la durée de la grossesse. La vaccination s'effectue en une injection au moins 10 jours avant le départ (valide 10 ans).

Le vaccin contre l'encéphalite japonaise est prévu en cas de séjour dans des régions allant du Pakistan à l'Ouest aux Philippines à l'Est. Trois injections doivent être réalisées (J0, J7 puis J30, la dernière au moins 10 jours avant le départ et un rappel 2 ans plus tard). La vaccination est possible chez l'enfant à partir de l'âge de 1 an.

Concernant le vaccin contre l'encéphalite à tiques, il doit être envisagé en cas de séjour en zone rurale ou randonnée en forêt, au printemps ou en été, en Europe centrale, orientale et du Nord. Il s'effectue selon 3 injections à M0 (M pour mois), entre M1 et M3, puis entre M5 et M12, avec un premier rappel dans les 3 ans qui suivent la 3ème dose. Il existe également une forme pour l'enfant à partir de l'âge de 1 an.

Trois vaccins sont actuellement disponibles en France contre les méningocoques (sérogroupes A, C, Y et W135). Pour savoir si la zone du séjour prévu subit une épidémie, il suffit de consulter le site Internet de l'OMS ( http://www.who.int/csr/don ). La vaccination contre les infections invasives à méningocoques est recommandée aux enfants de plus de 2 ans et aux jeunes adultes se rendant dans une zone épidémique, aux personnes qui y vont pour exercer une activité dans la santé ou auprès de réfugiés, ainsi qu'à celles qui séjournent dans une zone endémique (ceinture de la méningite en Afrique), au moment de la saison de transmission, dans des conditions de contacts étroits et prolongés avec la population locale.

En outre, le vaccin tétravalent est exigé par les autorités saoudiennes en cas de pèlerinage à la Mecque et Médine. Dans ce cas, la vaccination doit dater de plus de 10 jours et de moins de 3 ans.

SELON LA DURÉE PLUS LONGUE DU SÉJOUR

L'hépatite A doit faire l'objet d'une prévention vaccinale pour tout type de séjour prolongé dans un pays où l'hygiène est précaire, selon une injection avant le départ et un rappel 6 à 12 mois plus tard (durée de protection de 10 ans). Cette vaccination peut également être réalisée chez l'enfant à partir d'un an. Un test sérologique (recherche d'anticorps anti-virus de l'hépatite A) préalable présente un intérêt chez les personnes ayant des antécédents d'ictère pour ne pas être obligées d'être revaccinées.

Le vaccin contre la fièvre typhoïde doit être pratiqué en cas de séjours prolongés ou de mauvaises conditions dans des pays où l'hygiène est précaire. L'injection doit se faire 15 jours avant le départ (durée de protection de 3 ans), elle est possible chez l'enfant à partir de 2 ans.

La vaccination contre l'hépatite B, quant à elle, est recommandée pour des séjours fréquents ou prolongés dans les pays à forte prévalence, selon 2 injections espacées d'un mois, avec un rappel unique 6 mois plus tard.

A titre préventif, un vaccin contre la rage est proposé en cas de séjour prolongé ou aventureux dans un pays à haut risque, surtout en Asie (notamment en Inde). Il est recommandé chez les enfants dès l'âge de la marche. Trois injections sont effectuées (J0, J7, J21 ou J 28 ) avec un rappel 1 an plus tard (durée de protection de 5 ans). Cependant, la vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en oeuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, soulignent les auteurs du BEH.

Enfin, contre le choléra, un vaccin est disponible par voie orale, mais sa prescription n'est pas justifiée de façon systématique, le respect des mesures d'hygiène (hygiène alimentaire, lavage des mains) restant la meilleure des préventions./ajr

(BEH, n°23/24, juin 2006)


Source : infirmiers.com