A voir - "Vincent et moi" : il y a tant à apprendre de nos différences

A l'occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, ce 21 mars, journée initiée avec le soutien des Nations unies dans le but de mieux informer la population sur cette maladie et ses traitements, le film/documentaire "Vincent et moi" est là pour nous rappeler que la différence est souvent source de richesse, garante d'un surplus d'humanité. Un magnifique plaidoyer où le courage, la pugnacité et les rêves laissent augurer que tout est possible.

Vincent Cuel est né avec une trisomie, une différence qui demande du courage, de l’accompagnement, de la patience, et une bonne dose d’humour parfois. Tout est un peu… beaucoup… plus compliqué pour lui. Il aimerait vivre comme tout le monde, travailler, être autonome et surtout être amoureux… Edouard Cuel, son père, va tout faire pour l’aider à trouver cette indépendance qu’il désire tant, mais Vincent est-il capable de voler de ses propres ailes ? Il faut que l'on cesse d'avoir peur d'eux et qu'on se mette à les aimer.Il y a encore des personnes qui ont peur lorsqu'elles voient Vincent. il faut que certaines mentalités évoluent, souligne Edouard.

Partout où Vincent passe, le niveau d'humanité augmente !

Le film/documentaire "Vincent et moi" montre la réalité et le quotidien Vincent, jeune homme de 21 ans, trisomique. Il aimerait travailler, vivre de façon autonome et avoir une histoire d'amour. Vincent a des rêves d'indépendance, des désirs fous. Ceinture noire de karaté, il pourrait aussi devenir professeur, ce à quoi croit et le pousse son professeur, une grande figure du karaté mondial. Rappelons que comme tout citoyen, l'enfant trisomique a des droits et des devoirs, mais, du fait de son handicap, il nécessite aussi une protection accrue. Comme l'explique son père, aider un enfant handicapé à progresser dans la vie relève de la bataille permanente, surtout quandon cherche son intégration. Pour ce qui est de mon fils Vincent, à l'école, cela a toujours été la bataille rien que pour faire ouvrir des classes au fur et à mesure qu'il avançait. Il a toujours été sur le front de vague, et qui dit pionnier, dit bataille !

Le défi de ce documentaire : s'adapter, un peu comme Vincent. Il y a une mise en abîme de sa vie.

"Vincent et moi", c’est une belle histoire d’amour entre un père et son fils. Un documentaire de cinéma poignant et émouvant, sur le combat d’un père pour faire reconnaître les droits de son fils, une véritable quête d’intégration. Vincent, souligne son père, voulait tourner ce documentaire, on l'a fait avec lui Il en est sorti heureux, il en est fier, et c'est ça qui est important, qu'il soit fier de lui. Quant au co-réalisateur avec le père de Vincent, Gaël Breton, il explique ceci : pour ma part, j'ai vu un jeune s'adapter mais surtout se dépasser. Même s'il y a eu des fois où il baissait les bras comme tout le monde. Le parcours de Vincent m'a fait comprendre que la clé de l'intégration c'est le dépassement de soi. Voilà le message que je perçois. Il y a tant à apprendre de nos différences. Chez Vincent, il y a une forme de sagesse, de lumière qu'il donne et il y a quelque chose de bon qui peut nous servir, à nous tous dans nos vies.

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Vincent et moi, film/documentaire de Edouard Cuel et Gaël Breton, sortie en salles le mercredi 21 mars 2018, 1h20, Co-production Bagan Films, Patrick Hernadez et Lionel Gonzalez et L'Arbre productions, Gaël Breton, Viva Artero, distribution, Next Film distribution.

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Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern