Danièle Chaumier est infirmière stomathérapeute à l'hôpital Tenon, à Paris (APHP). Elle prend en charge les patients stomisés, avant et après les opérations chirurgicales qu'ils ont subies. Durant deux jours, nous l'avons suivie dans les couloirs de l'hôpital Tenon, lors de ses visites aux patients hospitalisés, mais aussi pendant les consultations qu'elle donne sur place. Certains de ses patients ont accepté de répondre à nos questions. Ils nous ont dit l'importance du rôle de cette infirmière, qui leur apprend à devenir autonomes. Voici le premier épisode de notre série en trois volets consacrée au métier d'infirmière stomathérapeute.
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Une stomie désigne l'abouchement à la peau, au niveau de la paroi abdominale, d'une partie de l'intestin ou des uretères afin de permettre l'évacuation des selles, des gaz ou des urines. On estime à environ 80 000 le nombre de personnes stomisées en France, un chiffre qui n'est qu'une estimation. Pour les patients, une stomie est souvent difficile à "accepter", un mot que n'aime pas beaucoup Danièle Chaumier, par ailleurs Présidente de l'Association Française d’Entérostoma-Thérapeutes (AFET). "Les stomisés n'aiment pas ce mot et j'évite de l'employer, confie-t-elle. Ils parviennent à vivre avec, ça oui, parfois même plutôt bien, mais l'accepter, c'est autre chose". Une stomie entraîne une modification de l'image corporelle. "C'est une perte, celle de la fonction des sphincters, les patients traversent donc des étapes normales de deuil", explique l'infirmière stomathérapeute qui suit certains de ses patients depuis plus de dix ans. Dans ce premier épisode, elle revient sur son parcours et nous parle de la spécificité de son métier.
Rendez-vous mardi 10 décembre à 16h sur notre site pour la suite de cette série consacrée à la stomathérapie.
"La stomie, osons en parler"
Il existait jusque là la Journée Mondiale des stomisés, le 6 octobre, il existe désormais une Journée Nationale de la stomie. La première aura lieu le 3 mai 2020. L'idée ? Faire connaître la stomie et ses conséquences sur la vie des patients, mais aussi libérer la parole autour de ce sujet encore trop tabou. En effet, si l'on commence à voir un changement d'attitude dans l'opinion publique, grâce à la parole de jeunes femmes stomisées qui ont parlé de leur stomie sur les réseaux sociaux notamment, le silence est encore trop souvent de mise. Rendez-vous donc, le 3 mai prochain pour une journée consacrée à ce thème.
Pour tout savoir, consultez le site de l'Union des stomisés du Grand Sud.
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