Valoriser les métiers en gérontologie

"Le secteur gériatrique est actuellement en plein dynamisme et se restructure, à travers notamment la création de filières. Il y aura à l'avenir d'importants besoins en matière de professionnels et il faut s'y préparer", a indiqué lundi à l'APM Roxane Simon-Prel, chargée de mission à l'Arhif.

En outre, les établissements de santé disposant de services de gériatrie connaissent déjà des difficultés de recrutement et des taux de postes vacants importants.

Une étude qui sera présentée mardi montre que sur 68 établissements franciliens (publics et privés) ayant répondu à l'enquête et dotés d'un service gériatrie, le taux de postes vacants s'élève en 2006 à 11% pour les infirmières dans les services de gériatrie (contre 7% tous services confondus), 12% pour les cadres infirmiers (10%), 14% pour les kinésithérapeutes (11%) et 8% pour les médecins (5%).

Face à ces constats, l'ARH et le conseil régional d'Ile-de-France veulent valoriser les métiers en gérontologie et fidéliser le personnel.

La conférence de mardi, destinée à un public d'hospitaliers (cadres de santé, médecins, gériatres) et médico-social (Ehpad), mais aussi de formateurs (Ifsi et écoles de cadres), est organisée dans cet objectif et permettra de présenter les premières actions engagées en Ile-de-France.

"La région a donné priorité au financement des promotions professionnelles pour 2007 dans les services de gériatrie. Par ailleurs, le développement des contrats d'apprentissage en vue de former des infirmiers et des aides-soignants est soutenu par le conseil régional, à hauteur de 2.000 euros par apprenti en 2007, et par l'ARH qui a prévu 350.000 euros pour les établissements participant", a précisé Roxane Simon-Prel.

En 2006, seuls 8% des établissements ayant des services de gériatrie avaient conclu des contrats d'apprentissage et de professionnalisation.

Des programmes de tutorat, qui existent déjà en psychiatrie, sont également en cours de déploiement et permettent à des professionnels de santé issus d'autres secteurs que la gériatrie d'y entrer avec l'appui d'un tuteur.

Pour améliorer l'attractivité des métiers en gériatrie, l'ARH souhaite également faciliter la mobilité des personnels.

"La démarche d'identification des filières gériatriques relative à l'application de la circulaire du 28 mars 2007 devrait nous permettre de trouver un socle juridique autorisant des mobilités de personnel entre les différentes structures qu'elles soient sanitaires ou médico-sociales", a expliqué Roxane Simon-Prel.

Enfin, l'agence agit également directement auprès des écoles d'infirmiers et de cadres pour présenter les métiers en gériatrie.

Toutes ces actions seront discutées mardi lors d'une table ronde consacrées à la "politique de recrutement, valorisation, fidélisation du personnel" dans la filière gériatrique.