Urgences - L'Amuf réagit aux propos du candidat Sarkozy

L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a fustigé les propositions de Nicolas Sarkozy pour désengorger les services d'urgence hospitaliers.

S'exprimant le 18 mars 2012 lors de l'émission Capital sur M6, Nicolas Sarkozy, candidat à un second mandat de président de la République, a proposé d'installer à côté des hôpitaux davantage de structures fonctionnant avec des médecins libéraux pour prendre en charge les urgences du quotidien, rappelle-t-on.
"Depuis 10 ans, les rares maisons médicales de garde qui ont été créées n'ont jamais donné les résultats escomptés" et se sont révélées "coûteuses et sans effet sur la fréquentation des urgences", estime l'Amuf, le 20 mars 2012 dans un communiqué.
"Croire que la réponse aux problèmes multifactoriels des urgences est l'implantation de maisons médicales de garde est faux", affirme le syndicat qui observe également que les médecins libéraux "ont déjà leur travail à assurer et sont déjà surchargés".

Evoquant la question de "l'aval" des urgences pour la prise en charge des personnes âgées, avancé aussi par Nicolas Sarkozy le 18 mars au soir, l'Amuf estime qu'elle n'est "qu'une partie du problème" des urgences.

Le syndicat considère globalement que la mandature actuelle de Nicolas Sarkozy a contribué à "une fragilisation sans précédent du service public hospitalier au profit des structures privées" et a "plongé l'hôpital dans un marasme profond (...)".