Une infirmière du CH Philippe Pinel (Amiens) mise en examen

Une infirmière du centre hospitalier Philippe Pinel d'Amiens a été mise en examen pour "homicide involontaire par négligence" après le décès d'une patiente, a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République d'Amiens.

Une enquête judiciaire et une enquête administrative ont été engagées après le décès le 4 août d'une patiente de 30 ans dans une salle de bains d'un bâtiment d'hospitalisation de l'établissement (cf dépêche APM HMMHA002).

Le procureur de la République d'Amiens a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire par négligence et l'infirmière mise en cause a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer, a-t-on appris auprès du procureur.

L'infirmière faisait déjà l'objet d'une interdiction administrative d'exercer.

Le juge d'instruction chargé du dossier a reçu lundi matin la famille de la victime, partie civile, pour audition.

Selon le quotidien Aujourd'hui en France, la jeune femme serait décédée des conséquences de brûlures provoquées par l'eau bouillante d'un bain donné sans surveillance.

Le CH Philippe Pinel a indiqué lundi à l'APM qu'il préparait un communiqué de presse.

AMIENS, 12 octobre 2009 (APM)


RAPPEL DES FAITS (Dêpeche du 10 aout 2009)

Une enquête judiciaire et une enquête administrative sont en cours après un décès suspect au centre hospitalier Philippe Pinel d'Amiens survenu mardi, a-t-on appris lundi auprès du parquet d'Amiens et de l'hôpital psychiatrique.

Une femme âgée de 30 ans a été découverte morte dans une salle de bains d'un bâtiment d'hospitalisation de l'établissement, a indiqué à l'APM la direction du CH Philippe Pinel.

"Nous menons une enquête tous azimuts sur les circonstances de ce décès", a déclaré à l'APM le procureur de la République, Patrick Beau. "Nous interrogeons les personnes ayant eu accès à la malade, qui avait une maladie lourde portant atteinte à ses capacités physiques et mentales".

"La personne a été découverte morte par des soignants. Nous cherchons à savoir dans quelles conditions cette personne a eu accès à cette salle de bains et comment elle s'y est trouvée seule".

Les enquêteurs veulent aussi savoir pourquoi il y a eu "un délai important" entre le moment de la découverte du corps, en fin d'après-midi, et l'alerte donnée aux services de police. "C'est un élément qui intrigue le parquet. Il s'agit peut-être d'une bévue dans le fonctionnement mais c'est un élément toujours préjudiciable pour l'enquête", souligne le procureur.

"Nous sommes au stade de la recherche des causes de la mort. Selon le résultat, qui devrait être connu sous une huitaine de jours, je classerai l'affaire ou j'ouvrirai une information judiciaire que je confierai à un juge d'instruction", indique le procureur.

L'enquête administrative confiée à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) de la Somme devrait être terminée en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, a indiqué à l'APM l'agence régionale de l'hospitalisation (ARH) de Picardie.