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INFOS ET ACTUALITES

Une campagne pour la contraception d’urgence

Publié le 02/07/2012

La contraception d’urgence, encore très méconnue des Françaises, fait l’objet d’une campagne de communication initiée par le Ministère des Affaires sociales et de la santé et l'Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).

Alors que le Baromètre santé 2010 annonce que 48% des grossesses de femmes âgées de 18 à 24 ans n’étaient pas planifiées, le ministère en charge de la santé et l’Inpes lancent une campagne de sensibilisation. Au travers de trois spots radios diffusés du 20 juin au 10 juillet 2012, la campagne aborde trois situations pouvant mener à une grossesse non désirée: l’oubli de pilule, l’accident de préservatif et l’absence de contraception. Trois femmes nous font part de leurs doutes, de leurs angoisses et de leur anxiété en vue d’une éventuelle grossesse au travers de questionnements pouvant paraître humoristiques tels que : « Oh ! J’ai oublié ma pilule hier… Si j’en prends deux maintenant ça devrait le faire, non ? J’en sais rien… Ça fait 3 ans que je la prends tous les jours, je vais pas tomber enceinte direct ? Sauf que j’ai fait l’amour avec Seb il y a 2 jours. Voilà voilà… Ça craint ça. Bon Je fais quoi alors? Je demande à qui ? ». En jouant sur les idées reçues et en usant d’humour, ces spots rappellent qu’en réalité, les femmes peuvent avoir recours à une contraception d’urgence jusqu’à cinq jours après un rapport non protégé, avec ou sans ordonnance selon la méthode utilisée.

Que faire en cas d'oubli ?

La carte « Que faire en cas d'oubli de pilule ? » est conçue comme un outil de dialogue entre le professionnel et sa patiente. Elle décrit la conduite à tenir en cas d’oubli de pilule. Les professionnels pourront la remettre lors de la prescription ou de la délivrance de la pilule en précisant le nom de la pilule utilisée, le cas échéant, le nombre de comprimés placebos, et le délai au-delà duquel il existe un risque de grossesse. Son format carte de crédit en fait un aide-mémoire facile à conserver avec soi pour les femmes.

Une telle campagne prend tout son sens lorsque l’on sait que 90% des Français citent un délai de recours à la contraception d’urgence erroné et 63% pensent que la contraception d’urgence doit obligatoirement être prise au maximum 24 heures après le rapport non ou mal protégé. L’expression « pilule du lendemain » y est sans doute pour quelque chose…

Rappelons que la contraception d’urgence est une méthode de rattrapage permettant d’éviter un risque ponctuel de grossesse. En 2007, neuf femmes sur dix ayant eu recours à une IVG n’avaient pas utilisé de contraception d’urgence.
En France, chaque année, 1/3 des IVG sont réalisées chez des femmes âgées de 18 à 24 ans. Ces dernières sont seulement 12.5% à avoir eu recours à la contraception d’urgence ces douze derniers moi

Des méthodes de contraception d'urgence multiples

Au-delà du délai, la campagne évoque les différentes méthodes de contraception d’urgence :
La contraception d’urgence hormonale qui se présente sous forme d’un comprimé à prendre le plus tôt possible pour une meilleure efficacité, avec ou sans ordonnance selon le type de comprimé. La contraception d’urgence au lévonorgestrel doit être prise au plus tard dans les 72 heures (3 jours) après le rapport sexuel non ou mal protégé. Elle est délivrée de manière anonyme et gratuite aux mineures par les pharmacies (avec ou sans ordonnance), les infirmeries scolaires et les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF). Quant à la contraception d’urgence à l’ulipristal-acétate, elle doit être prise au plus tard dans les 120 heures (5 jours) après le rapport sexuel non ou mal protégé. Elle est délivrée en pharmacie, uniquement sur ordonnance ;
La contraception d’urgence non hormonale qui implique la pose d’un DIU au cuivre. Cette méthode peut également faire office de contraception régulière fiable et peu contraignante.

La délivrance de la contraception d'urgence par l'infirmière scolaire

Autorisée par une circulaire de janvier 2000, les modalités de la délivrance de la contraception d'urgence par les infirmièr(e)s scolaires aux élèves mineures et majeures, ont été précisées par le décret du 27 mars 2001/Cette intervention se situe dans un cadre plus limité et conditionné par « les cas d'urgence et de détresse caractérisée » et « si un médecin, une sage-femme ou un centre de planification n'est pas immédiatement disponible ».
Le rôle des infirmièr(e)s ne se limite pas à la délivrance mais ils(elles) assurent l'accompagnement psychologique et la mise en œuvre d'un suivi médical.

Le web au service de la sensibilisation

Cette campagne de sensibilisation se décline également sur le web au travers de trois bannières retranscrivant l’état d’esprit des trois femmes des spots radio.

Pour bénéficier de plus d’informations au sujet de la contraception, la campagne renvoie sur le site choisirsacontraception. On y retrouve des témoignages, mais aussi des informations pratiques sur les différentes méthodes de contraception régulières et d’urgence.

Aurélie TRENTESSE
Rédactrice Infirmiers.com
aurelie.trentesse@infirmiers.com


Source : infirmiers.com