Les logiciels d’ aide à la prescription peuvent induire des erreurs médicamenteuses. Véronique Vialle, qui a fait sa thèse de doctorat en pharmacie sur le sujet, en identifie 3 principales (parmi 33 autres …) : erreurs de posologie (erreurs d’unité), erreurs de durée de traitement (oubli d’arrêt de traitement) et erreurs sur la dénomination des médicaments prescrits (erreurs de dosage). Elle précise que certaines sont potentiellement mortelles.
Elle en identifie 3 causes principales : la formation des utilisateurs, les choix de paramétrage du logiciel (pouvant conduire à de grosses erreurs, comme la confusion entre prescription de seringues au lieu d’unités d’anticoagulant), l’ergonomie du logiciel.
Un des mécanismes d’erreur impliqués par ces causes est la retranscription de l’ordonnance sur un autre support qu'informatique (cahiers infirmiers, pancartes, fiches personnelles) par les infirmières. Pourtant, il s’agit d’un mécanisme d’erreur très connu. Un autre, qui implique les ¾ des infirmières interrogées, est la non consultation du "mode d'emploi" prévu par le fabricant avant l’administration du médicament : les informations éventuellement pertinentes sont sur un deuxième écran.
Véronique Vialle espère réduire le nombre d’erreurs en réorganisant la formation des prescripteurs et en reparamétrant le logiciel utilisé pour le rendre plus pratique d’utilisation.
Entretien avec Véronique Vialle. Erreurs médicamenteuses induites par l’informatisation du circuit du médicament. Sur le site de l’HAS.
Serge CANNASSE
Rédacteur en Chef IZEOS
serge.cannasse@izeos.com
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