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Un millier d'infirmiers et d'étudiants défilent à Paris pour réclamer la reconnaissance de leur diplôme au niveau bac

Publié le 24/05/2007

Le cortège, parti de la gare Montparnasse vers 13 heures, a rallié le ministère de la santé vers 15h30, aux cris de "et un, et deux, et bac +3" ou "CRS, avec nous, vous serez soignés par nous".

Une délégation composée de représentants de huit organisations, dont notamment la Coordination nationale infirmière (CNI), le Syndicat national des infirmiers conseillers de santé (Snics) - FSU et SUD Santé-sociaux, a été reçue au ministère vers 15h30 par Véronique Billaud, qui doit prendre prochainement la tête du pôle "modernisation de l'offre de soins" au sein du cabinet de la ministre de la santé, Roselyne Bachelot.

Véronique Billaud a proposé aux organisations d'être reçue "sous quinzaine" par le directeur de cabinet de la ministre, Georges-François Leclerc, pour définir l'ouverture d'un calendrier de négociations avec les ministères de l'enseignement supérieur et de la santé, portant sur la reconnaissance du diplôme et le cursus LMD, a indiqué à l'APM le président de la CNI, François Izard, à l'issue de l'entrevue.

Dans un communiqué, le ministère a précisé que "l'ensemble des organisations syndicales représentatives de [la profession infirmière"> seront invitées à participer à ces discussions".

"UNE AVANCEE" A CONFIRMER POUR LA CNI

"Il faut voir comment cela va se passer. C'est une avancée, mais nous voulons qu'il y ait un calendrier précis et des engagements" de la part du gouvernement, a souligné François Izard, ajoutant qu'en cas contraire, le mouvement des infirmiers se durcirait.

Interrogée par l'APM avant cette entrevue, Juliette Griffond, membre du bureau national de l'Unef et membre de la délégation, a regretté le retard d'intégration des filières de santé dans le système LMD, comme le prévoit pourtant, au niveau européen, le processus de Bologne engagé en 1999.

"Nous avons du retard en France et je pense que l'un des freins est qu'il va falloir absolument nous donner la reconnaissance à bac +3. Cela paraîtrait insensé de dire 'vous faites trois ans d'études, et on vous laisse une reconnaissance bac +2', alors que ça n'existe plus, puisque le DEUG disparaît dans le système LMD", a-t-elle expliqué.

Brigitte Le Chevert, secrétaire générale du Snics, attend pour sa part que le président de la République, Nicolas Sarkozy, "respecte ses engagements", en faisant référence à une lettre datée du 2 mai, adressée au Snics alors qu'il était candidat à la présidentielle.

Dans cette lettre dont APM eu copie, Nicolas Sarkozy écrit notamment qu'il s'engage à "ce que l'objectif de revalorisation de la condition infirmière fasse clairement partie des priorités" de son projet pour la santé, en proposant notamment "de permettre, au-delà de la réévaluation générale du diplôme à bac +3, à certaines spécialités infirmières de bénéficier d'une reconnaissance de niveau bac +4 voire bac +5 par le biais de la validation des acquis de l'expérience (VAE) (...)".

Nicolas Sarkozy avait par ailleurs réaffirmé son soutien aux infirmiers pour l'obtention d'une équivalence de niveau licence à la fin de leur formation, lors de son déplacement mardi au CH de Dunkerque, rappelle-t-on.

La mobilisation a rassemblé quelques centaines de personnes dans d'autres grandes ville du territoire, notamment à Marseille (200 personnes selon la préfecture), à Caen (500, selon les syndicats) ou au Mans.


Source : infirmiers.com