Selon un article paru mercredi dans Vaucluse Matin (groupe Dauphiné Libéré), les "quatre jeunes femmes d'une trentaine d'années" sont soupçonnées d'avoir "versé des tranquillisants dans les boissons de leurs supérieurs hiérarchiques". "Le mobile avancé était de les déstabiliser et les pousser à la faute pour les faire démissionner et leur souffler la place", affirme le journal.
Les faits se seraient déroulés entre 2002 et 2006 et concerneraient deux surveillantes "poussées à bout" qui ont déposé plainte. Si un noyau dur de quatre personnes se serait constitué au sein de l'établissement, une seule infirmière est soupçonnée "d'avoir monté une cabale contre ses supérieures dans le seul but de les remplacer", indique le quotidien.
Contacté mercredi par l'APM, le directeur des ressources humaines du CH Henri Duffaut, André Durand, a confirmé que les faits concernaient trois infirmières et une aide-soignante du service de chirurgie thoracique de l'établissement.
Il a indiqué qu'une enquête administrative interne, diligentée à la rentrée 2006, avait révélé "plusieurs dysfonctionnements" entre l'équipe soignante et les cadres, sans donner plus de précisions.
Interrogé par l'APM, le directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), Christian Dutreil, a expliqué que la cadre qui travaillait depuis septembre 2004 dans le service de chirurgie de l'hôpital, se sentait "critiquée" et "agressée en permanence".
Elle aurait notamment reçu des "coups de téléphone anonymes" et subi "des dégradations sur sa voiture", a rapporté le directeur de l'ARH.
Après avoir quitté l'établissement à l'été 2006, la surveillante a écrit une lettre à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) pour exposer la situation, a-t-il indiqué. Suite à cette lettre, la direction de l'établissement a réalisé une enquête administrative interne et a réalisé une confrontation du personnel, a-t-il ajouté.
La direction de l'hôpital a ensuite déposé une plainte auprès des services de police et une enquête a été ouverte par la justice en octobre 2006, a-t-il expliqué.
Christian Dutreil a précisé qu'une des infirmières a été suspendue, suite à cette enquête administrative. Avant la fin de la période de suspension, cette infirmière, ainsi qu'une des autres mises en causes dans l'affaire, se sont mises en disponibilité en décembre 2006. La troisième infirmière soupçonnée est partie travailler dans un CHU du Sud de la France, a-t-il précisé.
L'aide-soignante, qui est restée à l'hôpital, a été changée de service, a-t-il poursuivi.
Le directeur de l'ARH a indiqué que, dans le cadre de l'enquête administrative, un des témoignages faisait état d'utilisation de tranquillisants dans les boissons des cadres.
Selon Vaucluse Matin, les quatre mises en cause pourraient être poursuivies pour "harcèlement moral et administration de substances nuisibles" et devaient être présentées mercredi au procureur de la République en vue d'une mise en examen.
Contacté mercredi matin par l'APM, le procureur n'a pas souhaité répondre à la presse.
INFOS ET ACTUALITES
Trois infirmières et une aide-soignante du CH d'Avignon entendues dans une affaire de harcèlement moral présumé de leur
Publié le 05/04/2007
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Source : infirmiers.com
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