Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

Travail de nuit : la sieste s'impose !

Publié le 06/11/2006

Des travaux menés chez les pilotes et les conducteurs de poids-lourds ont montré qu'une courte sieste atténuait la somnolence et améliorait les performances cognitives et psychomotrices. En l'absence de données spécifiques au milieu médical, Steven Howard, expert sur le manque de sommeil et la fatigue à l'école de médecine de l'Université de Stanford, et ses collègues, ont mené une étude auprès du personnel soignant du service des urgences de l'hôpital de Stanford.

Une cinquantaine de médecins et d'infirmiers, affectés trois fois de suite au service de nuit des urgences (de 19h30 à 7h30 le lendemain) y ont participé : la moitié devait travailler tout au long de la nuit sans s'accorder de sieste, l'autre moitié avait droit à un somme de 40 minutes à 3h du matin. A la fin de leur service, les participants se sont soumis à une série de tests incluant la conduite simulée d'un véhicule pendant 40 minutes, un exercice écrit de mémorisation, une injection intraveineuse simulée sur ordinateur et un questionnaire développé par la Nasa sur leur état nerveux (colère, confusion, dépression, fatigue, tension, vigueur).

Les résultats sont sans appel : le personnel soignant autorisé à dormir a obtenu de meilleurs scores à l'ensemble des tests, rapportent les auteurs, soulignant qu'à l'inverse, les personnes privées de sommeil étaient plus lentes pour réaliser une piqûre et s'avéraient dangereuses au volant.

"Etre debout pendant 24 heures a les mêmes effets qu'être soûl", souligne le Dr Howard, invitant à se méfier de la caféine et de la nicotine, qui "masquent les effets de la fatigue", que seule une sieste permet réellement d'effacer.

Forts de ces résultats, les chercheurs ont instauré un programme officialisant la sieste à l'hôpital du Veterans Affairs à Palo Alto : une première. Ils espèrent ainsi confirmer les effets bénéfiques de la sieste sur le travail du personnel soignant et inciter les établissements de soins à mettre en place des périodes de repos pendant la nuit./ar

(Annals of Emergency Medicine, novembre 2006, vol. 48 n°5, p. 596-604)


Source : infirmiers.com