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Top 5 des trucs rebutants qu’un infirmier peut faire

Publié le 14/10/2016

Oui, le travail des infirmières et infirmiers peut être exigeant. Il peut aussi amener ces professionnels de la santé à réaliser des tâches plus ou moins ragoutantes. Ces actions spécifiques demandent tout de même des connaissances cliniques et techniques qu’il faut reconnaître. Voici donc le top cinq des actes rebutants qu’un infirmier peut accomplir dans sa pratique. Attention ces situations se déroulent au Québec. Peut-être vous sont-elles ainsi totalement inconnues...

Drainer un kyste sébacé

Le kyste sébacé est formé dans les glandes sébacées et créé par l’accumulation de sébum, la substance grasse qui protège l’épiderme. Le kyste sébacé a l’apparence d’une petite bosse dure de la couleur de la peau, parfois légèrement jaune ou blanc, et se compose de deux éléments : la paroi du kyste et son contenu, un liquide essentiellement composé de sébum et de kératine. On les retrouve principalement là où les glandes sébacées sont les plus nombreuses : le cou, l’aine, le haut du dos, le torse et le cuir chevelu. Ils sont la plupart du temps inoffensifs, mais dans certains cas il est nécessaire de vider le kyste, soit en le drainant avec une seringue, soit en l’incisant.

Poser un pessaire

Le pessaire (très peu proposé en France, si vous êtes amené à en poser, n'hésitez pas à nous en informer!) est une prothèse qui est introduite dans le vagin pour soutenir des organes qui font prolapsus, comme une descente de la vessie. Il existe sur le marché différents modèles et différentes grandeurs de pessaires. Cette prothèse est généralement fabriquée avec du silicone. Une fois par semaine, il faut enlever le pessaire, le laver avec du savon à mains doux. Il est recommandé de le rincer régulièrement. Il faut ensuite le réinstaller avec une gelée spéciale qui lubrifie le vagin et contient des produits qui retardent le développement des bactéries et donc des mauvaises odeurs. La majorité des patientes sont capables de faire les soins requis elles même. Par contre, les infirmières du CLSC ou de la clinique externe ont souvent à aider celles qui ne peuvent faire les soins de pessaire seules.

Installer un tube naso-gastrique chez un patient en occlusion intestinale sévère

On entend par occlusion intestinale (ou iléus) une interruption du passage intestinal. Une occlusion intestinale se forme suite à un obstacle mécanique ou à l‘arrêt de l’activité normale de l’intestin (paralysie de l’intestin). Dans le premier cas, il s’agit d‘un iléus mécanique, dans le second cas d‘un iléus paralytique ou fonctionnel. Le contenu stagnant de l’intestin et de l’estomac est soumis à un processus de décomposition produisant des gaz et une accumulation de liquide qui auront tendance à remonter sous l’action de spasmes abdominaux. C’est pourquoi l’infirmier doit poser un tube via la cavité nasale jusqu’à l’estomac afin d’aspirer ces fluides et soulager le patient. Ce qui peut s’avérer laborieux lorsque celui-ci est pris de vomissements.

La transplantation fécale

De plus en plus de patients souffrant d’une infection bactérienne à Clostridium difficile bénéficient d’une greffe fécale. Considéré comme un « nouveau médicament biologique de recherche », ce traitement consiste à réintroduire dans le colon d’un receveur atteint, la matière fécale purifiée d’un donneur (souvent de la même famille que le receveur). Le succès de la transplantation de microbiode fécal serait trois à quatre fois supérieur à la prise de vancomycine et enrayerait le Clostridium difficile dans 90% des cas.

L’Asticothérapie

L'asticotthérapie (ou larvothérapie), où on utilise les larves de la mouche Lucilia Séricata pour nettoyer certaines escarres, est sous-estimée dans le traitement des plaies, mais a pourtant de nombreux avantages. En effet, cette dernière, contrairement aux débridements chirurgicaux, ne nécessite pas d’hospitalisation et s’avère donc moins onéreuse. De plus, c’est une technique non invasive qui entraîne rarement des douleurs. Son succès dans la guérison de certaines plaies nécrotiques tient aux facultés digestives et antiseptiques des asticots qui sont déposés manuellement par les infirmiers dans le lit de ladite plaie.

Cet article a été publié par le Vilainfirmier que nous remercions de cet échange.

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Source : infirmiers.com