Plusieurs établissements de la région Aquitaine ont été touchés par la tempête qui a soufflé samedi sur le Sud-Ouest de la France, a indiqué à l'APM le directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH), qui a souligné la "forte mobilisation" du personnel hospitalier.
"Les personnels ont fait front, en dépit des difficultés", notamment de circulation, a déclaré Alain Garcia à l'APM. "Il y a eu un fort mouvement de solidarité".
Certaines personnes ont eu un accident de la circulation en voulant venir travailler à l'hôpital, avec "des gros dégâts matériels" mais heureusement aucune conséquence pour leur santé, a indiqué le directeur d'ARH.
Ces difficultés de circulation, auxquelles se sont ajoutées des difficultés de communication téléphonique, ont entraîné des difficultés d'accès aux établissements pour des membres du personnel. Cela a conduit les personnes présentes à "faire la jonction". "Certaines sont restées 48 heures", a souligné Alain Garcia.
PLAN BLANC A MONT-DE-MARSAN
Interrogé par l'APM sur les dégâts matériels subis par les hôpitaux, il a indiqué qu'il y en avait eu peu. Le principal établissement touché est l'hôpital de Mont-de-Marsan dans les Landes, le département qui a le plus souffert de la tempête.
"Il y a des dégâts importants sur le site de Nouvielle qui a eu un problème de toiture et de sécurisation de cheminées pour éviter qu'elles tombent. Une dizaine de chambres n'ont pu être mises hors d'eau". Le site de Sainte-Anne a également été touché, mais dans un bâtiment inoccupé.
De plus, en raison des difficultés de circulation, l'hôpital de Mont-de-Marsan a été totalement isolé durant un temps. D'un côté, "des personnels ne pouvaient pas prendre leur service dimanche après-midi"; de l'autre côté, "les personnes de l'hôpital ne pouvaient pas partir".
"Le directeur de l'hôpital a dû déclencher le plan blanc pour mobiliser tous les personnels et tous les services. C'est le seul établissement de la région à avoir déclenché le plan blanc", précise Alain Garcia.
A Ares (Gironde), le laboratoire de biologie a eu sa toiture abîmée. Et la clinique d'Arès ainsi que la clinique de Lesparre-Médoc (Gironde) ont eu des coupures d'électricité qui les ont conduites à utiliser un groupe électrogène "durant une quarantaine d'heures".
COUPURES D'EAU
De plus, à Ares ainsi qu'à Dax (Landes), les établissements ont dû faire face à des ruptures d'alimentation d'eau. Ces problèmes sont liés à des problèmes d'alimentation électrique des châteaux d'eau.
"Ils ont été réglés par l'utilisation de groupes électrogènes pour les châteaux d'eau et la situation est revenue progressivement dans l'ordre de samedi à dimanche soir", avec toutefois encore des problèmes de pression d'eau, indique Alain Garcia.
"Au vu de l'importance de la tempête et des dégâts sur la forêt" dans les Landes, le directeur de l'ARH estime que "globalement il n'y a pas eu trop de dégâts.
Comme dans les autres régions touchées, ce sonr des maisons de retraite et des foyers qui ont le plus souffert des coupures d'électricité.
En termes d'activité, les établissements de la région, en premier lieu des Landes et de Gironde, ont "fait face à un afflux aux urgences et l'activité des centres 15 a doublé".
"On a créé des zones tampon aux urgences et on a augmenté les capacités d'hospitalisation pour faire face, notamment pour les personnes sous assistance ventilatoire à domicile et qui n'avaient plus d'électricité, qui ont été prises en charge à l'hôpital", précise Alain Garcia.
Parmi les causes d'arrivée aux urgences, il y a eu des accidents, telles des chutes de toits, mais surtout "un nombre important d'intoxications au monoxyde de carbone" liées à des groupes électrogènes utilisés dans des espaces confinés. "Il y a une soixantaine d'intoxications, et cela continue. Les préfectures sont mobilisées pour faire passer des messages sur l'utilisation des groupes électrogènes".
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