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Tarifs hospitaliers: la bataille entre le public et le privé s'intensifie

Publié le 09/07/2009

La bataille de communication entre le secteur hospitalier public et le secteur privé sur les différences de tarifs s'est intensifiée ces derniers jours.

Alors que la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a entamé des actions pour protester contre le projet de report de la convergence tarifaire en 2018  et réclamer une harmonisation des tarifs pour 50 prestations hospitalières de base, la Fédération hospitalière de France (FHF) a répliqué vendredi dans un communiqué.

"Appliquer une convergence des tarifs en l'état serait une aberration. Cela n'aboutirait qu'à l'augmentation des bénéfices des cliniques commerciales, au démantèlement du service public hospitalier, à la suppression massive d'emplois à l'hôpital, à la dégradation de la qualité des soins et à la fin de l'égal accès aux soins pour tous", a dénoncé la FHF.

Elle a réaffirmé une nouvelle fois que les hôpitaux "trait[ai]ent tous les malades, même les moins 'rentables'". "Plus le niveau de sévérité de la pathologie augmente, plus la part de l'activité assurée par l'hôpital public est importante", a-t-elle assuré.

La FHF a rappelé que les tarifs publics intégraient les honoraires des médecins, "contrairement aux cliniques privées dont les praticiens demandent souvent des dépassements d'honoraires", a-t-elle souligné.

Elle a réaffirmé également que les hôpitaux et les cliniques "n'[avaient] ni les mêmes contraintes ni les mêmes missions" en termes d'accueil des personnes en situation précaire, de permanence des soins ou de préparation d'éventuelles crises sanitaires.

De son côté, dans le cadre des actions qu'elle a déjà entamées et pour "sensibiliser l'opinion publique au coût réel de la santé en France", la FHP a annoncé lundi dans un communiqué le lancement d'un site (www.hostocomparateur.com) présentant les coûts comparatifs de 50 interventions communément réalisées, montrant que les tarifs du privé "restent de 37% inférieurs en moyenne à ceux du public".

Ces coûts sont l'addition du tarif du GHS et des honoraires, précise-t-elle.

La FHP cite dans son communiqué plusieurs exemples, comme celui d'un accouchement par voie basse qui "coûte à la Sécurité sociale" 2.742 euros lorsqu'il est réalisé en clinique et 3.140 euros à l'hôpital, soit une différence d'environ 400 euros.

"Qu'est-ce qui justifie de tels écarts aujourd'hui? Qu'est-ce qui explique les surcoûts imposés aux assurés sociaux dans le secteur public? Rien, absolument rien (...)", déclare le président de la FHP, Jean-Loup Durousset, cité dans le communiqué.

Outre ce comparatif, la FHP a mis en ligne sur le même site une "lettre ouverte à Nicolas Sarkozy" réclamant la mise en place d'un tarif unique pour les 50 prestations standards que les internautes sont appelés à signer.

La FHP et ses syndicats spécialisés vont diffuser également des spots d'information sur des radios nationales à partir de lundi et jusqu'au dimanche 12 juillet, et publier des pages d'information dans la presse nationale et régionale avec comme slogan: "la Sécu est en danger. Osons le tarif unique et sauvons-la!".

Des posters seront également affichés dans les cliniques et les hôpitaux privés, sous le titre "engagez-vous à nos côtés pour sauver la Sécu".

Le coût de cette campagne de communication est d'environ 300.000 euros, précise-t-on à la FHP.

PARIS, 9 juillet 2009 (APM)


Source : infirmiers.com