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Suicide : changer une vie en tendant une main

Publié le 08/09/2017
Prévenir le suicide

Prévenir le suicide

Noeud de corde, pendaison

Noeud de corde, pendaison

« Prendre une minute, changer une vie », tel est le message que souhaite faire passer l’Association Internationale pour la Prévention du Suicide (IASP)  à l’occasion de la quinzième Journée Mondiale de la Prévention du Suicide, ce dimanche 10 septembre 2017.

Suicide : l’écoute permet d’éviter un passage à l’acte.

Chaque année, 800 000 personnes se suicident et en décèdent dans le monde, ce qui représente un mort toutes les 40 secondes.  La Journée Mondiale de la Prévention du Suicide, qui se tient tous les ans le 10 septembre, est l’occasion de rappeler que le suicide peut être évité. L’Association Internationale pour la Prévention du Suicide (IASP), qui est l’instigatrice de cette journée coparrainée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), appelle l’ensemble des populations à « Prendre une minute » pour « changer une vie ». Tendre le bras ou une oreille peut en effet permettre d’empêcher bien des drames. Comme le souligne le Pr. Jane Pirkis, présidente de l’IASP, indépendamment des circonstances, les communautés ont un rôle important à jouer pour soutenir ceux qui sont vulnérables. Ce sentiment se reflète dans le thème de la Journée mondiale de la prévention du suicide de 2017  «Take a minute, change a life». En tant que membres des communautés, il est de notre responsabilité de veiller à ceux qui peuvent être en difficulté, de vérifier avec eux et de les encourager à raconteur leur histoire à leur manière et à leur propre rythme. Offrir un petit mot de soutien et écouter sans jugement peut faire toute la différence.

Un isolement favorisé par les réseaux sociaux chez les jeunes ?

Le suicide représente la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans. Par ailleurs, les résultats d’une étude menée en 20131 auprès de 15 235 jeunes âgés de 13 à 18 ans révélait que les tentatives étaient plus fréquentes qu’auparavant. En effet, 7,8% des jeunes avaient déjà effectué une tentative, et 3,7% plus d’une.
Les réseaux sociaux représentent aujourd’hui un excellent outil d’expression. Néanmoins, ils peuvent paradoxalement être source d’isolement, particulièrement pour les adolescents. Quand l’adolescent se sent mal, exister et être important sont des choses qui l’aident à aller mieux, explique Catherine Jousselme, chercheuse Inserm au sein de l’Unité « Santé mentale et santé publique ». La mise en scène du suicide sur les réseaux sociaux lui donnent l’impression de « mourir en héros ». Des moyens sont mis en place pour prévenir le suicide, comme la censure des réseaux sociaux, la dénonciation des contenus, la présence des services de prévention sur les réseaux, mais le moyen le plus efficace pour combattre ce fléau reste l’éducation des jeunes et leur enseigner les bons gestes à adopter.

Des facteurs de risque qui augmentent la vulnérabilité et le passage à l’acte

Plusieurs facteurs augmenteraient les envies suicidaires, notamment les problèmes d’alcool, de drogue, d’identité sexuelle, d’isolement social, d’âge avancé, de forte impulsivité… De plus, la dépression représente à elle seule 70% des causes du passage à l’acte. D’où l’intérêt de prêter une attention particulière aux personnes à risque. Car rappelons le, la majorité des suicides sont précédés de signes annonciateurs, qu’ils soient oraux ou comportementaux. Certains cas sont soudains, mais il est nécessaire de comprendre les signaux d’alarme mais aussi de savoir les repérer.

Faits et chiffres

  • Plus de 800 000 personnes se suicident chaque année dans le monde.
  • En France, 220 000 tentatives de suicide sont prises en charge par les urgences tous les ans.
  • 10 500 Français se donnent la mort chaque année.
  • Le suicide engendre un mort toutes les 40 secondes.
  • Le suicide fait plus de morts que les guerres et les homicides réunis (57%).
  • Les pesticides, la pendaison et les armes à feu sont les méthodes les plus souvent utilisées pour se donner la mort.

Note

  1. Enquête coordonnée par l’Unité Inserm 1178 « Santé mentale et santé publique » et le pôle Universitaire de la Fondation Vallée.

Aurélie TRENTESSE  Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com  @ATrentesse


Source : infirmiers.com