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Sports d'hiver : le point sur la prise en charge des traumatismes de l'enfant

Publié le 15/12/2005

Pour sa traditionnelle campagne de sensibilisation hivernale, centrée cette année sur le slogan "Ski 2006 : Bien dévaler... sans s'étaler ! Gros pépins et p'tits bobos des enfants", la Sofcot a choisi cette année de faire le point sur les atteintes ostéo-articulaires auxquels peuvent être confrontés les enfants aux sports d'hiver.

"Plus l'enfant est petit, plus il est exposé aux fractures et moins il fait d'entorses ; en effet, à la différence de l'os ou de la plaque de croissance, ses ligaments sont assez résistants à la traction", rappelle dans ce dossier le Dr Frank Chotel, du service d'orthopédie de l'hôpital Debrousse à Lyon.

La localisation de la fracture dépend de l'âge : alors que les jeunes enfants sont plus sujets aux fractures sous ou autour du genou, au niveau des métaphyses, chez les plus grands, les fractures spiroïdes sur les diaphyses s'avèrent plus fréquentes.

"Le traitement non opératoire est la règle chez les enfants, dans neuf fractures de jambe (tibia et péroné) sur dix", peut-on lire dans le dossier diffusé par la Sofcot. Après réalignement d'une fracture déplacée sous anesthésie, la jambe est plâtrée pour environ deux mois (dont un mois et demi sans appui). A l'issue de cette période, la rééducation se montre généralement superflue, car les enfants, plus souples que les adultes, récupèrent naturellement.

Beaucoup plus rare, la fracture du fémur est quant à elle souvent provoquée par une collision avec un autre skieur et demande un traitement plus contraignant. Le jeune enfant est placé en traction ou d'emblée plâtré en bloquant le bassin pour 45 jours à deux mois, tandis que "pour les enfants de plus de six ans, les chirurgiens orthopédistes ont plus souvent recours à la technique de l'enclouage élastique (ou technique Métaizeau) consistant à insérer de fines broches dans l'os, et permettant de réduire considérablement la place de l'immobilisation plâtrée (l'ablation des broches ne sera réalisée qu'après consolidation obtenue).

Au rang des complications, il faut savoir que si certaines fractures concernent uniquement l'os, d'autres touchent aussi le cartilage de croissance et "même si elles consolident, peuvent entraîner une épiphysiodèse (arrêt de croissance de l'os) et une déviation axiale de l'os. Pour traiter cette complication assez rare, il faut opérer pour retirer le pont d'épiphysiodèse", explique le Dr Guy Bellier, chirurgien orthopédiste spécialisé en chirurgie du genou, qui exerce à Paris.

LES ENFANTS NE SONT PAS ÉPARGNÉS PAR LES ENTORSES DU GENOU

Si les médecins et les chirurgiens ont longtemps pensé que l'entorse grave du genou était réservée à l'adulte, ils observent actuellement une forte recrudescence des ruptures du LCA chez l'enfant, indique la Sofcot, en précisant que la principale difficulté consiste à faire le bon diagnostic, car l'examen initial de l'enfant traumatisé du genou est "difficile et trompeur". La radiographie du genou suspect d'entorse est importante, car de nombreuses atteintes ligamentaires ont une traduction radiographique chez l'enfant, prévient la société savante.

"Il y a quelques années, on n'opérait pas les enfants par crainte d'induire des troubles de croissance. Aujourd'hui, les techniques de réparation du LCA de l'enfant sont fiables et les spécialistes s'accordent à dire que si le genou est instable, mieux vaut opérer, ce qui évite l'aggravation des lésions et l'apparition de lésions des ménisques", explique le Dr Frank Chotel.

L'intervention a généralement lieu entre quatre et douze mois après l'accident, jamais en urgence et la reprise du sport n'est possible que neuf à douze mois après l'opération.

Enfin, lors d'une chute à ski, la dragonne du bâton peut provoquer une entorse du pouce, rappelle la Sofcot. Si elle est bénigne, une immobilisation thermoplastique ou résine suffira, alors que si elle est plus grave et entraîne une laxité du pouce, une intervention sera nécessaire.

Quant aux tendinites, elles n'existent pas chez les enfants car ce n'est pas le tendon ou muscle qui souffre, mais son point d'ancrage : on observe alors des douleurs d'insertion liées à l'effort, qui peuvent être prévenues en n'omettant pas de réaliser des étirements musculaires après toute activité sportive de l'enfant, rappelle la Sofcot./mr


Source : infirmiers.com