"Je suis subjugué par la difficulté qu'ont les professionnels de santé de signaler ces événements", a déclaré Alain-Michel Ceretti qui s'exprimait devant plusieurs centaines de responsables qualité et de gestionnaires des risques hospitaliers.
"Nous sommes au début de la culture de reporting généralisé", a-t-il estimé.
Les professionnels ne doivent plus avoir "peur de signaler", a-t-il insisté en remarquant que le signalement des infections nosocomiales est effectué par "peu" d'établissements.
Alain-Michel Ceretti a expliqué que ces signalements pouvaient permettre de prendre des mesures d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.
Il a également pointé le fait que les signalements n'entraînaient pas une hausse des plaintes mais plutôt une hausse des indemnisations. "Quand les gens vont au contentieux, on n'a jamais vu une Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (CRCI) servir à autre chose qu'à indemniser", a-t-il assuré. "Signaler ce n'est pas générer du contentieux", a-t-il affirmé.
Précisant que sa mission, mise en place début 2006, avait eu 7.000 contacts directs en 18 mois, Alain-Michel Ceretti a indiqué que "ce que les gens exigent, ce n'est pas le risque zéro, mais le mépris zéro". "Il faut les écouter et de temps en temps, vous verrez qu'ils ont vu un certain nombre de choses", a-t-il expliqué.
"A travers des gens qui ont vécu des drames ou plus simplement des histoires (...), on peut améliorer les choses", a-t-il estimé.
Alain-Michel Ceretti a confirmé à cette occasion le prochain élargissement de sa mission à la iatrogénie à partir de janvier 2008. La mission prendra le nom de Mission d'information sur la sécurité des soins (Midiss).
Interrogé par la suite par l'APM sur les conclusions du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) concernant le Dr Pierre-Michel Roux, chirurgien au CHR de Metz-Thionville, au sujet duquel l'Idmin avait reçu les témoignages "convergents" de neuf patients, Alain-Michel Ceretti a indiqué qu'il restait "surpris" par ces conclusions mais qu'il ne remettait pas en cause ce rapport, ne disposant pas des moyens d'investigation qui seraient nécessaires pour vérifier certains aspects.
"Je dis 'dont acte' et fin de l'histoire [pour l'Idmin, ndlr">. Mais la mission continue et reste à l'écoute", a-t-il conclu.
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Signaler les événements indésirables graves
Publié le 14/12/2007
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Source : infirmiers.com
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