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Sida : Objectif zéro infection, discrimination, décès...

Publié le 29/11/2013
Le sida un problème majeur de santé publique

Le sida un problème majeur de santé publique

Prévention et traitement du sida aide aux adolescents

Prévention et traitement du sida aide aux adolescents

Journée mondiale de lutte contre le sida

Journée mondiale de lutte contre le sida

Journée mondiale de lutte contre le sida

Journée mondiale de lutte contre le sida

La Journée mondiale de lutte contre le sida, organisée, chaque année, le 1er décembre, donne l’occasion à des personnes d’horizons divers de se rassembler pour mieux faire connaître le VIH/sida et pour montrer leur solidarité face à la pandémie, de promouvoir la prévention, le traitement et la prise en charge de la maladie, dans les pays à forte prévalence mais aussi ailleurs. Entre 2011 et 2015, la Journée mondiale de lutte contre le sida garde un thème unique : « Objectif zéro: zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida ».

Le ruban rouge est le symbole universel de la lutte contre le sida et de la solidarité avec les personnes qui en sont atteintes

Les dernières statistiques de l'Organisation mondiale de la santé publiées à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, sont toujours aussi impressionnantes : avec plus de 36 millions de morts jusqu'à ce jour, le VIH continue d’être un problème majeur de santé publique. En 2012, il y avait environ 35,3 (32,2 - 38,8) millions de personnes vivant avec le VIH. Avec près d’un adulte sur 20 vivant avec le VIH, l’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée, elle concentre 69% des personnes vivant avec le VIH dans le monde. L’infection à VIH est en général diagnostiquée au moyen de tests sanguins détectant la présence ou l’absence d’anticorps. Il n’existe pas de moyen de guérir de cette infection. En revanche, les traitements efficaces avec des médicaments antirétroviraux peuvent juguler le virus et permettent aux patients de continuer à mener une vie productive et en bonne santé. En 2012, plus de 9,7 millions de personnes vivant avec le VIH étaient sous thérapie antirétrovirale dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

36 millions de morts jusqu'à ce jour, le VIH continue d’être un problème majeur de santé publique

Le sida, un problème majeur de santé publique qui perdure au cours des décennies

En Europe, le nombre de nouvelles infections par le VIH a progressé de 8% et s'élevait à 131 000 en 2012 dans la région européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui compte 53 pays, selon un communiqué commun de l'OMS et l'European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) diffusé le 27 novembre 2013.

Parmi les 131 000 nouvelles infections de la région, quasiment 102 000 ont été rapportées en Europe de l'Est et en Asie centrale et 29 000 concernent les pays de l'Union européenne et de l'Espace économique européen (EEE: Union européenne - sauf Croatie - et Islande, Norvège et Liechtenstein). Alors que le nombre de cas de sida a décliné de 48% entre 2006 et 2012 dans l'UE/EEE, il a progressé de 113% dans l'Est de la région. Globalement, seulement une personne sur trois nécessitant une thérapie antirétrovirale est effectivement traitée, rapportent les deux agences.

Les nouvelles recommandations de l'OMS publiées en juin 2013 préconisent de traiter plus largement les séropositifs : à partir d'un taux de CD4 de 500 cellules/mm3 contre 350 cellules/mm3 dans l'édition de 2010. Ces nouvelles recommandations devraient augmenter la proportion de séropositifs sous antirétroviraux dans l'Est de la région, prévoit l'OMS.

Le monde est prêt pour mettre fin au sida et si nous restons fidèles à notre vision, nous nous souviendrons de ce jour comme de celui où les rêves de toute une vie ont commencé à devenir réalité

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Secrétaire général adjoint des Nations Unies

Les adolescents, cœur de cible 2013...

Pour la campagne de 2013 cependant, l’OMS met l’accent sur l’amélioration de l’accès des adolescents (de 10 à 19 ans) aux services de prévention, de traitement et de soins, un groupe qui continue d’être vulnérable malgré les efforts accomplis jusqu’à présent. L’OMS publie d'ailleurs, à l’intention des adolescents vivant avec le VIH, de nouvelles lignes directrices pour le conseil, le dépistage du VIH et les soins. Ces recommandations de l’OMS, intitulées « HIV and adolescents : Guidance for HIV testing and counselling and care for adolescents living with HIV », sont les premières à aborder les besoins spécifiques des adolescents, qu’ils vivent déjà avec le VIH ou qu’ils risquent de contracter l’infection. Plus de deux millions d’adolescents âgés de 10 à 19 ans vivent en effet avec le VIH et un grand nombre d’entre eux ne bénéficient pas des soins et du soutien dont ils auraient besoin pour rester en bonne santé et éviter de transmettre le virus. En outre, des millions d’adolescents risquent de contracter l’infection. L’absence de services de prise en charge de l’infection à VIH efficaces et acceptables pour les adolescents a entraîné, de 2005 à 2012, une augmentation de 50% des décès liés au sida dans cette tranche d’âge, contre une baisse de 30% dans la population générale.

(Unicef©) - L’aide aux adolescents sur les questions de prévention et de traitement est très importante

En outre, beaucoup de jeunes ignorent leur statut sérologique vis-à-vis du VIH. Ainsi, on estime qu’en Afrique subsaharienne, 10% seulement des jeunes hommes et 15% des jeunes femmes (15-24 ans) connaissent leur statut et, dans d’autres régions, bien que l’on dispose de peu de données, il est régulièrement signalé que très peu d’adolescents vulnérables ont accès au dépistage et au conseil.

Craig McClure, responsable des programmes de lutte contre le VIH à l’UNICEF, souligne qu'environ une nouvelle infection à VIH sur sept survient au cours de l’adolescence. Si ces obstacles ne sont pas levés, le rêve d’une génération libérée du sida ne se réalisera jamais, a-t-il ajouté.

Le Dr Gottfried Hirnschall, directeur du Département VIH/sida de l’OMS, l'affirme à son tour haut et fort, les adolescents doivent disposer de services de santé et d’un soutien adaptés à leurs besoins. Pour eux, la probabilité de bénéficier d’un dépistage du VIH est moindre que pour les adultes et ils ont souvent besoin de davantage de soutien que les adultes pour poursuivre les soins et prendre leur traitement. Pour le Dr Elizabeth Mason, directeur du Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l'enfant et de l'adolescent de l’OMS, les jeunes doivent être mieux à même de prendre en charge leur infection à VIH et de s’occuper eux-mêmes de leur santé. Ainsi, au Zimbabwe, nous avons constaté qu’en mettant en place des services adaptés aux adolescents, il était possible d’obtenir de bons résultats thérapeutiques. Nous espérons vivement que cet exemple sera suivi

Visionnez « Woody » qui rappelle l'importance de la protection et du dépistage du VIH

En France, pour susciter et renforcer chez les élèves une prise de conscience et une responsabilisation individuelle et collective mais aussi leur réflexion sur l'estime de soi, le respect d'autrui, les risques encourus et les discriminations, les actions doivent être poursuivies.  L'information auprès des jeunes sur le VIH-sida et les principales infections sexuellement transmissibles (IST), leur mode de transmission, la prévention et le dépistage précoce, anonyme et gratuit, dans les systèmes de soins, reste primordiale. C'est pourquoi, l'école est un relais essentiel de la politique nationale de lutte contre le sida. A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le ministère de l'éducation nationale a adressé aux recteurs d'académie, aux directeurs académiques des services de l'éducation nationale et aux chefs d'établissement des recommandations en la matière : les enseignements, notamment ceux des sciences et vie de la Terre ;  séances d'éducation à la sexualité (article L. 312-16 du code de l'éducation) ; actions éducatives complémentaires de l'action pédagogique.

Aujourd'hui en France, plus de 150 000 personnes vivent avec le VIH et près de 30 000 personnes ignorent toujours leur séropositivité

Tous les 1er décembre, le monde entier se mobilise en faveur de la lutte contre le sida.

Des initiatives multiples et variées deci delà...

A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, associations, organisations mondiale, laboratoires pharmaceutiques... tous imaginent des actions. En voici quelques-unes :

  • Campagne « #zerodiscrimination » : en collaboration avec la lauréate du prix Nobel de la paix, Daw Aung San Suu Kyi, et Ambassadrice mondiale de l'ONUSIDA pour la discrimination zéro   
  • Une chaîne de solidarité à l'appel du sidaction : rendez-vous, comme chaque année, au Pont des Arts à Paris, le 1er décembre de 14h à 15h...
  • Un Film "L'autostoppeur" à l'initiative de Sida Info Service en partenariat avec Janssen : un engagement fort et pérenne dans la sensibilisation au dépistage depuis plus de trois ans.  
  • « Parfois, on peut mentir sans le savoir » : le message du très court-métrage intitulé « Woody » que l'Association AIDES et TBWA\PARIS souhaitent rappeler au public avec l'importance de la protection et du dépistage du VIH.
  • Distribution de 170 000 préservatifs dans les cafés parisiens à l'initiative de la Mairie de Paris : Opération "Café capote" le 1er et le 2 décembre 2013. Campagne de communication sur le thème du dépistage : "Fais le pour moi" depusi le 27 novembre et jusqu'au 10 décembre 2013 sur le réseau d'affichage municipal. Le programme complet de toutes les actions menées dans les arrondissements est disposnible sur le site Paris.fr
  • Village inter-associatif organisé par le Crips Ile-de-France Place de la République le 1er décembre 2013 avec pour slogan : "Tous-tes concerné-e-s !".
  • Le programme SHE (Strong, HIV positive, Empowered Women) programme de soutien - à l'initiative de Bristol-Myers Squibb - dédié aux femmes séropositives et à l’optimisation de leur prise en charge. Divisé en modules, le programme SHE propose des outils de communication et d’éducation qui permettent aux femmes séropositives désireuses de venir en aide aux autres femmes et adolescentes vivant avec le VIH d’organiser des groupes de parole entre pairs dans les associations de patients ou à l’hôpital.
  • Rap de dépistage au Congo - L'art au service de la lutte contre le Sida en RD Congo, c'est le pari d'African Artists for Development (AAD). La scène du Centenaire de Bukavu accueillera les Black's Power, célèbre groupe de rap congolais engagé dans la lutte contre ce fléau, lors d'un grand concert organisé le 1er décembre 2013.
  • Un marathon de 24h de dépistage à l'initiative de Aides Martinique : du 30 novembre 2013 à 16h au 1er décembre 2013 à 16h.

Pour la toute première fois, nous pouvons envisager la fin d’une épidémie qui a profondément dévasté le monde. Pour la toute première fois, nous pouvons dire que nous commençons à contrôler l’épidémie et que ce n’est plus elle qui nous contrôle

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Secrétaire général adjoint des Nations Unies

Webographie

A l'occasion de la Journée mondiale contre le sida : pour en savoir plus...

Bernadette FABREGAS Rédactrice en chef Infirmiers.com bernadette.fabregas@infirmiers.com


Source : infirmiers.com