Service des urgences du CHU de Rennes

Ce service est informatisé depuis octobre 2005 dans le cadre du volet "développement des systèmes d'information" du plan Hôpital 2007, afin de bénéficier d'une meilleure visibilité du flux des patients.

"Nous avions répondu à une demande modeste mais qui a révélé des besoins de plus en plus nombreux et variés", a relevé Gilles Larroche, ingénieur applicatif du Pôle des systèmes d'information et de pilotage au CHU de Rennes.

En 2008, de nouveaux éléments ont justifié la mise à jour et le renouvellement des tableaux de bord : la mise en place d'un médecin d'accueil et d'orientation (MAO), d'outils informatiques d'aide à l'évacuation des patients et d'outils de gestion des demandes d'IRM.

Ces tableaux de bord ont pour objectif de gérer en temps réel le flux des patients passant par les urgences et, de manière rétrospective, d'apprécier l'activité du service. "On peut ainsi savoir combien de patients sont présents par secteur, ou encore connaître le nombre d'entrées sur 24 heures, une semaine ou trente jours", a souligné Gilles Larroche.

La durée moyenne d'attente entre l'admission du patient et sa prise en charge par l'infirmière d'accueil et d'orientation (IAO) est également calculée par heure sur 24 heures, avec comme objectif la réduction de cette attente.

"De cette manière, nous pouvons déployer le personnel en fonction des pics réguliers observés", a souligné Arnaud de Charry, médecin dans ce service.

Les résultats de ces tableaux de bord sont accessibles en ligne sur l'Intranet de l'établissement, sous forme de graphiques.

Dans la partie examens, les patients sont répertoriés par nom, âge, type d'examen demandé, numéro de séjour, antécédents et traitements en cours.

A l'avenir, ces tableaux de bord doivent permettre de faire des recherches avancées, par horaire ou par secteur, afin de mieux gérer le service.

Dans ce cadre, "nous souhaitons lier la liste des patients en attente d'évacuation à la disponibilité des lits", a déclaré Gilles Larroche.

L'évolution de ce système devrait aussi ouvrir l'accès à d'autres éléments de gestion, avec des tableaux de bord mensuels élaborés par les contrôleurs de gestion. De plus, son développement sur d'autres supports informatiques (Palm, Pocket PC) et son extension aux urgences pédiatriques, gynécologiques et cardiologiques sont en voie de réalisation.

Lors de la même conférence, Claire Margarit, chargée de projet à la MeaH, avait commenté la mise en place de tableaux de bord opérationnels par pôles, dans 50 établissements publics de santé.

Selon elle, ces tableaux mensuels, dont le CHU de Rennes donne un "excellent exemple", doivent permettre des ajustements plus rapides que les outils de comptabilité analytique hospitalière (CREA-TCCM) mis au point par la MeaH en 2006-2007.

Elle a également insisté sur l'importance de la collaboration entre responsables opérationnels (DAF, DRH...) et chefs de pôle, afin de faire accepter l'utilisation de ces outils par les médecins