Ségolène Royal s'engage à lancer un troisième plan cancer et à créer une agence européenne de recherche contre le cance

La candidate s'est rendu Lyon au Centre régional de lutte contre le cancer Léon Bérard et au centre hospitalier Edouard Herriot (Hospices civils de Lyon, HCL). Elle a prononcé un discours sur sa politique de santé devant un parterre d'infirmiers et d'élèves infirmiers de l'Ecole Rockfeller, ainsi que de médecins et d'élus locaux.

Ségolène Royal s'est engagé à lancer un troisième plan cancer comprenant une agence européenne de recherche contre le cancer, engagement figurant dans le précédent plan cancer mais qui n'a pas été tenu, a-t-elle souligné.

La proposition d'un troisième plan cancer figure dans le programme du Parti socialiste, notamment à l'initiative du Pr Thierry Philip, directeur de Centre Léon Bérard et par ailleurs délégué national du PS "maladies chroniques et cancer".

Le Pr Daniel Seurin, qu'elle a brièvement rencontré lors de sa visite au Centre Léon Bérard au nom du Cercle des cancérologues, a plaidé auprès d'elle pour ce troisième plan, en insistant sur une implication forte des responsables politiques de haut niveau. Ses objectifs seraient de réduire les inégalités d'accès aux dépistages et aux traitements, et de faire de l'Institut national du cancer (Inca) une agence devenant "la maison des cancérologues, des cancéreux, des enseignants et des chercheurs", selon son expression.

La création d'une agence européenne "est une bonne idée", correspond à "un vrai besoin pour coordonner les programmes de recherche et mutualiser certains moyens" et doit être considérée comme "une urgence", a déclaré Ségolène Royal lors de son discours.

Elle a cité comme exemples de projets de recherche nécessitant des moyens importants, la création de banques de tumeurs pour mener "des recherches plus pointues sur la diversité des affections cancéreuses" et "des recherches à lancer sur les interactions entre des cancers et l'environnement".

L'agence permettrait "à l'Europe, aux pays européens, aux laboratoires et aux centres hospitaliers de mettre en commun leur savoir faire et leurs découvertes" et de conserver l'avance de la France et de l'Europe en matière de recherche et de "lutter à l'échelle mondiale pour garder notre potentiel industriel, lié à la mise au point des résultats de toutes ces recherches".

Lors de sa visite du centre Léon Bérard, guidée par le Pr Philip, Ségolène Royal a salué quelques malades dans les couloirs et s'est entretenue brièvement avec une représentante syndicale sur l'organisation du temps de travail, puis avec un médecin responsable d'un réseau de cancérologie et avec le Pr Seurin et le Dr Laurent Cals, président de la Fédération nationale de cancérologie des centres hospitaliers (FNCCH), sur le contenu du troisième plan cancer, enfin avec Régine Goinère de la Ligue contre le cancer.

Puis elle s'est rendue au service de sénologie où le Dr Hervé Mignotte lui a expliqué les modalités du dépistage du cancer du sein et les améliorations souhaitées en termes d'information des femmes.