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Secours Expo, le résumé 2017 !

Publié le 15/02/2017
secours expo 2017

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Secours Expo edition 2017

Secours Expo edition 2017

Bruno Leroux Ministre de l

Bruno Leroux Ministre de l

secours expo 2017

secours expo 2017

Le 4 février dernier s’achevait la 3ème édition du Salon Secours Expo, le salon du Secours, des soins d’urgence et de la prévention à Paris porte de Versailles. Retour sur les moments forts d’un évènement unique en France.

Pour cette édition 2017 de Secours Expo, pas moins de 1300 infirmiers et plus de 560 étudiants en soins infirmiers ont franchis les portes du salon.

Voilà maintenant trois années que le Salon Secours Expo accueille les professionnels du monde du secours et de l’urgence sur le site du parc des expositions de Paris Versailles. Un salon novateur et ambitieux, qui a pour objectif principal de fédérer les nombreux acteurs professionnels et bénévoles autour de tables rondes, conférences, et démonstrations diverses. Si la fréquentation du salon a de nouveau augmenté cette année (plus de 20% de visiteurs), la formule semble aussi séduire les infirmiers dont la présence était elle-aussi, en nette augmentation. Pas moins de 1300 infirmiers et plus de 560 étudiants en soins infirmiers ont franchis les portes du salon en 2017. Une occasion unique pour ces derniers, de rencontrer de nombreux soignants du monde extra-hospitalier et de partager en direct sur leurs expériences professionnelles. 

Bruno Leroux, ministre de l’intérieur

Dans les nouveautés 2017, nous pouvions noter cette année la présence du Service de Santé des Armées et du ministère de l’Intérieur et de ses corps constitués : gendarmerie et CRS de montagne, Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris, Brigade des Marins Pompiers de Marseille, tous réunis aux côtés des organismes civiles. Une image rare et une opportunité appréciée par les associations de sécurité civile qui ont pu rencontrer leur autorité de tutelle. On ne pouvait malheureusement pas en dire autant du côté de la santé, les grands absents ne sont pas passés inaperçus : le ministère de la santé et le SAMU de France adressent une fois de plus un message confus et méprisant aux professionnels de la santé venus de toute la France pour l’occasion.

Discours et annonces : les infirmiers, acteurs essentiels de la chaine des secours.

L’inauguration du salon a pu être réalisée en la présence de Bruno Leroux, ministre de l’intérieur, Juliette Méadel, Secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes, Cécile Jodogne Secrétaire d’Etat de Bruxelles-Capitale et ministre de la Commission communautaire française. L’occasion de revenir sur la formation aux gestes qui sauvent élue grande cause nationale 2016. Si en 2016 on note une augmentation de plus de +15% d’inscris aux formations de premiers secours dans les associations de protections civiles, la France reste très mauvaise élève avec seulement 20% de sa population capable de réaliser des gestes qui sauvent. En Norvège par exemple, ce chiffre dépasse les 95%. C’est cependant plus de 102 500 civils qui ont pu bénéficier d’une formation gratuite aux gestes qui sauvent en 2016. Plusieurs pistes seraient en projet pour rattraper ce retard,  comme généraliser les formations dans la fonction publique, ou encore auprès de tous les jeunes dans le cadre des journées civiques.

Mais c’est aussi le travail exemplaire et la collaboration des services de secours qui a été soulignée par Juliette Méadel, Secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes : Grace à vous, pompiers, secouristes, infirmiers, médecins, anesthésistes réanimateurs, professionnels et bénévoles, plusieurs millions de vies sont défendues, plusieurs centaines de milliers de vies sont sauvées, des centaines de foyers sont épargnés par la douleur de la perte d’un proche.

De son côté, Bruno Leroux, ministre de l’intérieur, annonce que de nombreuses mesures sont actuellement en étude. En matière d’organisation du secours à personne et de l’aide médicale urgente, de nombreux échanges ont été organisés entre les ministères pour clarifier et définir les missions partenariales de chaque service, et aboutir à la publication de plusieurs documents de référence, concernant notamment des protocoles infirmiers de soins d’urgences . Effet d’annonce ou réelle intention, les infirmiers semblent pleinement intégrés au cœur des dispositifs de secours.

Des ateliers pratiques

Beaucoup de monde aux ateliers proposés par l’ANISP sur « damage contrôle » et le «  DIO » Comme chaque année, de nombreuses démonstrations et ateliers pratiques ont pu être proposés aux visiteurs du salon. A son habitude, l’Association Nationale des Infirmiers Sapeurs-Pompiers a pu dignement représenter la profession infirmière, en proposant un atelier à fort succès, sur les techniques de « Damage control ». Une thématique on ne peut plus actuelle depuis les multiples attentats qu’a connu la France ces dernières années. Garrots tourniquets, pansements israéliens et autres dispositifs permettant une prise en charge rapide des hémorragies dans un contexte de victimes nombreuses.  L’occasion aussi pour les Infirmiers de Sapeur-Pompier (ISP) de mettre en avant leurs compétences, avec une démonstration sur la pose du Dispositif Intra Osseux, une technique de voie d’abord de plus en plus utilisée en France.

Marion et Yohan, étudiants de l’IFSI de l’Institut Hospitalier Franco-Britannique de la Défense, lors de l’atelier Damage control C’est un très bon complément des unités de formation aux soins d’urgence

Franck Pilorget, président de l’ANISP, explique les atouts d’un tel dispositif : Les cathéters intra-osseux sont de plus en plus recommandés dans la prise en charge des victimes en Arrêt Cardio respiratoire, qui nécessitent la pose d’une voie d’abord rapide, mais aussi en pédiatrie ou chez des patients toxicomanes en détresse vitale. Sa mise en place se fait en seulement 20 secondes et permet un gros débit vasculaire. Si aujourd’hui, l’acte est toujours considéré comme « médical », de nombreux ISP ou infirmiers du SMUR sont protocolés pour la mise en pratique du dispositif.  

Samuel Bercier, infirmier et inventeur du Medpack

Des innovations qui font la différence...

Pierre, infirmier au Service de Santé des Armées

Secours Expo, c’est aussi la possibilité de découvrir du matériel dernier cri et d’autres innovations, comme la station de travail médicale extrahospitalière baptisée « Medpack ». A l’initiative de l’invention, Samuel Mercier, infirmier à la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris, qui développe cet outil depuis 2012 maintenant. Il s’agit de proposer aux professionnels paramédicaux de terrain, un outil de travail permettant de réaliser leurs actes médicaux  dans de meilleurs conditions, en assurant une meilleure ergonomie, une meilleure hygiène et une meilleure sécurité du patient explique l’inventeur du Medpack.
Tri des déchets, mise en sécurité des aiguilles, éclairage… tout ici a été méticuleusement pensé pour améliorer le travail des soignants sur le terrain. Le MedPack sera commercialisé dès avril 2017 par la société IMP France.

Adrénaline et dépendance...

Lors des nombreuses conférences et workshops proposés sur les 3 jours (plus de 75 au total), une table ronde sur la thématique « Adrénaline : où commence la dépendance » a pu se dérouler autour des témoignages de plusieurs intervenants spécialisés. L’occasion d’aborder les nombreuses problématiques liées à la recherche constante de sensations « extrêmes » rencontrées lors d’interventions de secours et la difficulté de se servir de l’adrénaline comme un allié. Le terme « addiction » prend alors tout son sens, lorsque les professionnels ou bénévoles du secours n’ont plus leur liberté de pouvoir s’arrêter. D’autres risques sont aussi fréquemment rencontrés, lors d’une mauvaise gestion de la phase de « redescente » par exemple. C’est précisément lors de ce passage d’une activité très intense, à la vie normale, que l’on observe des nombreuses pertes de contrôles. Parmi les intervenants présents, la participation de Pierre, infirmier au Service de Santé des Armées ayant participé à plusieurs opérations des forces spéciales, qui s’exprimait sur le suivi des soignants ayant vécus des situations de stress intenses. Dans le Service de Santé des Armées, il y a l’obligation de voir un psychologue après chaque opération extérieure ce qui n’est malheureusement pas le cas dans le milieu civil. Avant nos opérations, nous nous préparons à vivre des scènes de guerre. Mais dans le cas des attentats, comme ceux de Paris, c’est différent. On ne s’attend pas à vivre de telles scènes dans de tels endroits. Aujourd’hui, le service de Santé des Armées, qui présentait ses activités pour la première fois à Secours Expo, dispose d’un effectif de plus de 6800 paramédicaux civils et militaires.

  • Sur le stand du Service de Santé des Armées, on présentait un mannequin de simulation sur lesquels sont formés tous les infirmiers et médecins de l’armée.

  • Un des moments forts du salon, la démonstration de la prise en charge d’une victime accidentée en VTT, avec une évacuation héliportée.

Jérémie THIRION (texte et photos) InfirmierMembre du comité de rédaction d'Infirmiers.com  jeremie.thirion@gmail.com


Source : infirmiers.com