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Santé publique - Près d'un détenu sur 20 touché par l'hépatite C

Publié le 28/05/2011

La prévalence de l'hépatite C parmi les détenus est de près de 4,8%, soit près d'un sur 20, cette prévalence étant toutefois nettement plus élevée chez les femmes, selon l'enquête PREVACAR dont les résultats ont été présentés lors d'un colloque au ministère de la santé à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre les hépatites B et C, le 25 mai dernier.

Les données épidémiologiques sur la prévalence de l'hépatite C chez les détenus étaient "anciennes et parcellaires", alors que cette population "cumule les facteurs de vulnérabilité vis-à-vis de cette pathologie", a indiqué Caroline Semaille de l'Institut de veille sanitaire (InVS).

C'est pourquoi le VHC était l'un des objectifs de l'enquête PREVACAR, qui s'intéressait aussi au VIH et aux traitements de substitution aux opiacés (sujets non évoqués mercredi). Le dépistage de l'hépatite C est proposé systématiquement à l'entrée à tous les détenus.

L'enquête s'est déroulée dans 27 des 180 établissements pénitentiaires français, dans lesquels 2.154 numéros d'écrou ont été tirés au sort. In fine, 1.861 questionnaires individuels (complétés à partir du dossier médical) ont pu être exploités.

Cette stratégie d'échantillonnage avec un redressement sur l'ensemble de la population carcérale fait que les résultats sont considérés comme représentatifs de la situation actuelle.

La prévalence de l'hépatite C s'est élevée à 4,8%, ce qui permet d'estimer à 3.000 le nombre de détenus concernés.La prévalence était toutefois beaucoup plus élevée chez les femmes, 11,8%, alors qu'elle était de 4,5% chez les hommes.Le mode d'acquisition de l'hépatite C était l'usage de drogue intraveineuse dans 70% des cas.

Près de la moitié des détenus présentent une hépatite chronique, a indiqué Caroline Semaille.Parmi ceux-ci, 40,7% ont eu dans l'année précédente une évaluation de la fibrose et 35,6% sont sous traitement.

Christiane Barbier de la direction générale de la santé (DGS) a présenté un autre volet de PREVACAR, qui consistait à s'intéresser à l'offre de soins pour les hépatites dans les unités de consultation et de soins ambulatoires (Ucsa) des établissements pénitentiaires.Cette enquête montre que le dépistage de l'hépatite C est bien proposé à l'entrée des détenus de façon "quasi systématique": dans 93% des cas.

Seules cinq maisons d'arrêt sur les 145 établissements ayant répondu ne le proposaient pas; il peut aussi y avoir des cas où cela n'est pas proposé aux détenus en longue peine parce que cela a déjà été fait dans le passé.En revanche, alors que certains détenus refusent le dépistage à leur arrivée, il y a renouvellement de la proposition dans seulement la moitié des cas.Des consultations spécialisées en hépatologie sont accessibles dans 57% des sites, mais c'est le cas dans 83% de ceux hébergeant plus de 500 détenus.

Christiane Barbier a constaté un manque en termes de continuité des soins à la sortie. Seule la moitié des Ucsa ont une procédure formalisée et seule une sur quatre a une permanence associative.L'offre de soins pour l'hépatite C est ainsi "relativement satisfaisante" mais néanmoins "disparate".


Source : infirmiers.com