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Santé : les trois quarts des Français perçoivent leur état de santé comme bon ou très bon

Publié le 08/11/2005

L'enquête de l'Insee, réalisée entre octobre 2002 et septembre 2003, a porté sur un panel de 25.713 personnes âgées de plus de 17 ans.

Selon l'étude de la Drees qui s'appuie sur les données recueillies par l'Insee, les deux tiers des Français (63%) ont déclaré un problème de santé de gravité variable, 47% déclarant une maladie chronique et 31% une autre maladie.

La morbidité déclarée est croissante avec l'âge et se révèle plus importante chez les femmes : entre 30 et 40 ans, 38% des femmes contre 33% des hommes déclarent au moins une pathologie chronique. Cette proportion touche 73% des femmes et 66% des hommes entre 60 et 74 ans.

La tendance est la même pour les maladies non chroniques, avec 23% des hommes contre 26% des femmes âgés de 30 à 40 ans et 40% des hommes contre 44% des femmes âgés entre 60 et 74 ans ayant déclaré au moins une maladie non chronique.

L'étude met en évidence des restrictions d'activité durables chez une personne sur huit (14%), proportion qui croît avec l'âge.

Une personne sur cinq déclare au moins une incapacité physique et/ou sensorielle, définie comme l'impossibilité à accomplir au moins un acte élémentaire dans la vie quotidienne.

PERCEPTION OPTIMISTE CHEZ LES MOINS DE 60 ANS

Malgré l'ampleur de la morbidité déclarée, la perception de la santé reste "globalement favorable", selon la Drees, qui relève que chez les plus jeunes et notamment la population âgée de moins de 60 ans, 41% déclarent au moins une maladie chronique ou une restriction d'activité alors que la perception positive reste dominante (64%).

Cela peut s'expliquer par "la moindre gravité initiale des problèmes de santé, l'efficacité des traitements et par une connaissance insuffisante de la gravité de certains problèmes", ainsi que par la structure de la population française, pour les trois quarts âgée de moins de 60 ans.

L'enquête confirme que plus les niveaux d'éducation et de revenus sont bas, plus fortes sont les chances d'avoir une perception négative de sa santé, indépendamment de l'âge et du sexe. Le chômage et l'inactivité sont également des facteurs aggravant la perception négative de son état de santé.

Près de neuf Français sur dix (91%) ont consulté un médecin et 12% ont été hospitalisés l'année précédent l'enquête, selon la Drees.

Le nombre de recours au médecin augmente à partir de 45 ans en passant en moyenne de cinq par an chez les moins de 45 ans à neuf par an chez les 75 ans et plus, sans distinction de sexe.

Il est plus important chez les femmes que chez les hommes, qui déclarent une consultation en moyenne chez les moins de 45 ans contre trois chez les femmes du même âge.

Dans cette tranche d'âge, les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à avoir acheté des médicaments prescrits.

La fréquence des hospitalisations des hommes croît régulièrement pour dépasser celle des femmes à partir de 45 ans (respectivement 13% contre 11%, hors gynécologie obstétrique), pour atteindre 27% chez les plus de 75 ans (contre 22% pour les femmes).

"SOUS-MÉDICALISATION RELATIVE" CHEZ LES HOMMES

Les recours au système de soins, plus important chez les femmes, favorisent chez elles "une perception plus aiguë des problèmes de santé" tandis que la Drees relève une "sous-médicalisation relative" chez les hommes, incluant un moindre recours à la prévention.

La Drees note à cet égard que les hommes perçoivent mieux leur état de santé malgré une espérance de vie inférieure (à 35 ans, 41 ans contre 48 ans pour les femmes).

Enfin, l'analyse des recours aux soins confirme que les différences socioéconomiques sont marquées notamment pour le recours à la médecine spécialisée, dans la mesure où plus le revenu des ménages est faible et moins le niveau d'éducation est élevé, plus la probabilité qu'ils n'aient pas vu de spécialiste dans l'année ayant précédé l'enquête est élevée.

De plus, "tous les types de recours aux soins notamment les hospitalisations, sont d'autant plus fréquents que la perception de la santé est négative. La santé perçue semble donc bien traduire une morbidité ressentie et non déclarée, un degré particulier de gravité des problèmes rencontrés ou un mal-être spécifique" et constitue un indicateur "précieux" dans l'analyse de la santé de la population, conclut la Drees./vg

(L'état de santé en France en 2003, santé perçue, morbidité déclarée et recours aux soins à travers l'enquête décennale santé, 12 p., Etudes et résultats n°436, octobre 2005 par la Drees)


Source : infirmiers.com