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AU COEUR DU METIER

Salaire infirmier : le Premier Ministre se moque des infirmier(e)s...

Publié le 08/10/2019
hygiaphone, non

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Sous effectifs, manque de lits,  salaires... : en 2019, 1200 conflits et luttes menées dans les établissements de santé qui touchent tous les secteurs (urgences, EHPAD, psychiatrie,…). Selon Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC), "cela rend d’autant plus inadmissible la grosse fakenews du Premier Ministre Edouard Philippe" dans le Journal du dimanche du 5 octobre dernier où il déclarait "qu'une infirmière débutante à l’hôpital, c’est 200 euros de plus par mois depuis le début du quinquennat."

La réalité montre que l’évolution est bien loin des 200 euros évoqués par le Premier Ministre ! Pour la majorité des infirmier(e)s, l’évolution de 2017 à 2019 correspond à une aumône de 2 points d’indice (9 euros brut, du 5ème au 8ème échelon) !

Thierry Amouroux rappelle dans un communiqué de presse du 7 octobre 2019 que le protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR) voit une évolution des grilles indiciaires sur plusieurs années mais pour ce qui est de l’infirmier(e) débutant(e), au premier échelon de l’IDE en catégorie A (ISGS), l’indice majoré (IM) est passé de 373 en 2017 (sans aucune évolution en 2018) à 388 en 2019, donc 15 points à 4,68 soit 70 euros brut/mois en plus. Thierry Amouroux insiste : passons sur le fait que le protocole PPCR est antérieur à l’élection du Président Macron et que la seule contribution du Gouvernement d’Edouard Philippe a été de geler l’application du décret en 2018, décalant tout d’une année, ce qui a dégradé encore le pouvoir d’achat des professionnels. La réalité montre que l’évolution est bien loin des 200 euros évoqués par le Premier Ministre ! Pour la majorité des infirmier(e)s l’évolution de 2017 à 2019 correspond à une aumône de 2 points d’indice (9 euros brut, du 5ème au 8ème échelon) !

Ce que dit Edouard Philippe dans le JDD du 5 octobre 2019...

Depuis le début du quinquennat, nous avons ajouté 6 milliards d'euros au budget des hôpitaux ; nous revalorisons aussi les ­salaires : pour une infirmière débutante à l'hôpital, c'est 200 euros de plus par mois depuis le début du quinquennat. Mais je mesure très bien la pression qui s'exerce sur les professionnels de santé. Là aussi, il n'y a pas que la question des crédits. Il faut, avec ces moyens supplémentaires, transformer les organisations ; c'est ce que fait Agnès Buzyn avec la réorganisation des urgences, avec le déploiement des hôpitaux de proximité, avec la réforme du financement qui met fin à la course à l'activité, avec l'évolution des métiers et des compétences. Aux urgences, une infirmière pourra bientôt faire des points de suture : c'est une mesure gagnante pour tout le monde. Nous serons aux côtés des ­professionnels dans ces ­transformations et nous ­continuons à dialoguer avec eux pour améliorer leurs conditions de travail et leur donner les moyens de répondre aux besoins de la population.

Triste constat souligne Thierry Amouroux, dans la plupart des pays de l’OCDE, le salaire des infirmiers est au-dessus du salaire moyen de l’ensemble des travailleurs de son pays. 24ème sur 29, la France est la seule exception du G20. Avec un diplôme équivalent à une licence (trois ans d’études) et des conditions de travail très exigeantes, les quelque 500 000 infirmiers hospitaliers français perçoivent une rémunération inférieure de 5% au salaire moyen en France. En Allemagne, un infirmier gagne 13% de plus que le salaire moyen, en Espagne 28% de plus.

Une fois encore, les politiques devraient mieux étudier leurs dossiers avant de faire des déclarations définitives...

Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com