Romain Dupuy avoue le double meurtre de l'hôpital de Pau

Cet ancien patient du Centre hospitalier des Pyrénées (CHP), où a eu lieu le drame, était suivi pour schizophrénie et n'a pas donné de raison claire à son geste, a-t-on précisé en confirmant les informations de l'édition de jeudi du journal Sud-Ouest.

"Au cours de cette audition, dans le cadre de la garde à vue, la première en ce qui concerne l'affaire du double meurtre de Pau, le Palois aurait admis sa totale participation au geste du 18 décembre, recoupant ainsi les premières déductions des enquêteurs", précise mercredi le quotidien.

Romain Dupuy aurait cassé la vitre d'un des vasistas du pavillon Montbrétias puis dévissé le cadre pour pénétrer à l'intérieur du bâtiment, avant de commettre le double meurtre en s'acharnant sur ses deux victimes, décapitant même l'une d'elles.

"Des victimes qu'il ne semblait pas connaître et qui auraient été tuées uniquement parce qu'elles se seraient trouvées cette nuit-là dans le pavillon le plus proche de celui où il avait séjourné", avance le quotidien.

Romain Dupuy avait été interpellé samedi dans le centre de Pau. Devant les policiers qui tentaient de le contrôler alors qu'il fumait du cannabis, il avait sorti une arme de calibre 7,65 et tenté de tirer à trois reprises en direction des fonctionnaires mais son arme s'était enrayée.

L'homme avait été placé d'office par le préfet des Pyrénées-Atlantiques au centre psychiatrique de Cadillac (Gironde), au vu de trois expertises psychiatriques indiquant qu'il présentait de graves troubles psychiques.

Romain Dupuy, qui n'a pas d'antécédents judiciaires, devrait être mis en examen par le juge palois Thierry Rolland qui devra requérir une comparaison des ADN de l'accusé et du meurtrier, les prélèvements actuels n'ayant pas été effectués dans le cadre du dossier du double meurtre.

Il devra également tenir compte des expertises psychiatriques, dont celle effectuée mardi dans les locaux de la police bordelaise, pour déterminer la responsabilité pénale de Romain Dupuy.

Les corps mutilés de Chantal Klimaszewski et Lucette Gariod avaient été retrouvés le 18 décembre dans un pavillon gériatrique de l'hôpital psychiatrique. L'une avait été décapitée et sa tête posée sur un poste de télévision, l'autre avait été égorgée./co