L’accident vasculaire cérébral (AVC) est assez mal connu en France. Il constitue cependant la troisième cause de mortalité chez les hommes, la seconde chez les femmes (soit 30 000 décès par an) et la première cause de handicap acquis chez l’adulte (225 000 personnes classées en affection de longue durée « accident vasculaire cérébral invalidant »).
Une prise en charge précoce permet d’éviter des complications et séquelles. Afin de lutter contre ce fléau, le Ministère de la santé a donc décidé de mettre en place un plan d’actions AVC 2010-2014 avec pour objectif « de diminuer de 6 % (soit 24 000 personnes), d’ici 2014, les décès ou la dépendance, mesurés après un an, des patients victimes d'un accident vasculaire cérébral ».
Ce plan, annoncé le 21 avril dernier en Conseil des ministres, sera doté d’un budget de 134 millions d’euros.
Le plan AVC 2010-2014
Ce plan d’actions national propose 4 priorités, déclinées en 17 actions opérationnelles :
- améliorer la prévention et l’information de la population avant, pendant et après l’AVC ;
- mettre en œuvre des filières de prise en charge et les systèmes d’information adaptés ;
- assurer l’information, la formation et la réflexion des professionnels ;
- promouvoir la recherche et veiller aux équilibres démographiques.
Rôle des infirmières
Comme tous les professionnels de la santé, le rôle de l’infirmière est important dans ce plan avec des missions comme l’information « grand public » sur cette maladie depuis les signes d’alerte jusqu’à l’accompagnement du handicap.
Elles pourront participer à des actions d’éducation thérapeutique relatives à l’AVC ou aux pathologies qui en sont des facteurs de risque majeur (comme l’hypertension artérielle ou le diabète) avec pourquoi pas la mise en place de consultations infirmières spécialisées sur le sujet ?
Elles pourront aussi travailler dans les structures spécialisées qui se développeront comme les unités neuro-vasculaires (UNV) des hôpitaux (87 UNV existent actuellement, 30 nouvelles sont prévues en 2010 et 25 en 2011). Ou encore, au sein des équipes pluridisciplinaires (vraisemblablement mobiles) qui feront le lien entre l’hôpital et la ville et les secteurs sanitaire et médico-social, pour fluidifier le parcours de soins des patients et améliorer la qualité de la réponse (qui ne peut être que globale) à leurs besoins de santé.
Dans les IFSI (Instituts de Formation en Soins infirmiers), les infirmières enseignantes devront faire évoluer la formation aux AVC en collaboration avec les autres professionnels.
Elles pourraient également participer à l’élaboration de guides de bonnes pratiques et de protocoles opérationnels relatifs aux AVC et les diffuser.
Le plan prévoit aussi « Pour les professions paramédicales : participer aux travaux sur l’évolution des formations avec le développement d’une filière universitaire (master2) ; création d'un diplôme de prévention du risque vasculaire ; définir la validation au titre de la validation des acquis de l'expérience (VAE) d'une formation ou d'un stage au sein de la filière sur la prise en charge des AVC ».
C’est maintenant aux infirmières à montrer leur savoir faire et leurs compétences sur les AVC !
Source
Plan d’actions national « accidents vasculaires cérébraux 2010-2014 » - PDF
Pour en savoir plus : dgos-equipe-avc@sante.gouv.fr
Guy ISAMBART
Rédacteur en chef
www.infirmiers.com
Guy.isambart@infirmiers.com
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