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Revue Soins : Plaies et pansements

Publié le 18/02/2016
Revue SOINS n° 802 Janvier Février 2016

Revue SOINS n° 802 Janvier Février 2016

Revue soins janvier février 2016

Revue soins janvier février 2016

Si le pansement « idéal » n'existe pas, les recommandations en la matière, adaptées à chaque cas de plaie, que cela soit à l'hôpital comme au domicile, nécessitent d'être connues de tout professionnel de santé. L'avant-propos de ce dossier « Plaies et pansements » de la revue SOINS de janvier/février 2016 nous le rappelle.

Avant-propos - Le choix du pansement, une démarche soignante

L’application d’un pansement est un dénominateur commun au traitement local de toute plaie aiguë ou chronique, superficielle ou profonde. Une bonne connaissance des pansements améliore la prise en charge de la plaie, ainsi que le confort des patients et des soignants. Depuis la mise sur le marché français du premier hydrocolloïde, dans les années 1980, différentes familles de pansements ont vu le jour. Il est ainsi de plus en plus difficile de répondre à la question « classique » : quel pansement appliquer sur cette plaie ?

La Haute Autorité de santé (HAS) a publié, en 2010, des recommandations d’utilisation des pansements, y compris sur le traitement des plaies par pression négative. Ces recommandations sont une reconnaissance de la discipline « Plaies et cicatrisation » et du dispositif médical « pansement ». Dans cette même démarche qualité, un guide méthodologique pour le développement clinique des pansements et la réalisation d’essais cliniques plus pertinents a été publié par la HAS en décembre 2013.

Les différentes familles de pansements « techniques » reposent sur les principes de cicatrisation dirigée en milieu humide et de respect de l’écosystème bactérien de la plaie. Elles se distinguent par leurs matériaux constitutifs, leurs propriétés physiques et les indications qui en découlent. À chacun des trois stades principaux de la cicatrisation (détersion, bourgeonnement, épidermisation), les pansements varient en termes de capacités d’absorption, de drainage d’hydratation, de protection, de contrôle des odeurs, de prévention de l’infection ou de “booster” de cicatrisation.

Selon que le patient est à l’hôpital ou à domicile, le choix du pansement peut différer. Alors que dans un établissement de santé, le livret thérapeutique des pansements est plus restreint et des règles de bon usage sont éditées par la Commission du médicament et des dispositifs médicaux stériles, le remboursement du pansement sera un élément à prendre en considération en ambulatoire. Il est alors particulièrement important d’établir une prescription rigoureuse tant pour le médecin que pour l’infirmière, autorisée à prescrire nombre d’entre eux.

Le pansement idéal n’existe pas. L’utilisation séquentielle de pansements plus ou moins techniques est très souvent nécessaire. Les contraintes économiques ne doivent cependant pas faire oublier que le nombre de patients porteurs de plaie augmente avec le vieillissement de la population, qui n’est pas toujours éligible à des traitements chirurgicaux lourds du fait des comorbidités et du contexte de traitement (soins de confort, palliatifs).

Christine FAURE    Pharmacien, Pharmacie Euromédecine, CHU de Montpellier (34)  christine.faure@sfr.fr

L'auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article


Source : infirmiers.com