Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

RETRAITE

Retraite : vos questions, les réponses des conseillers du C.G.O.S

Publié le 04/03/2013
soignants réunion interrogations questions

soignants réunion interrogations questions

Lorsque l’on ne s’est jamais penché sur la question, la retraite suscite de nombreuses interrogations : quel sera l’ordre de grandeur de la perte de revenu à la retraite ? L’impact du temps partiel ? A quel âge faut-il commencer à s’en occuper ? Comment la préparer quand on a des moyens limités ?... Les conseillers CRH du C.G.O.S vous répondent.

Quelle perte de revenus une fois à la retraite ?

« Pour nous les hospitaliers, le passage à la retraite va être brutal. J’ai fait le calcul pour moi : comme mes primes ne sont pas prises en compte mes revenus vont chuter de presque moitié. C’est rude ! A 40 ans, est-il encore temps de faire quelque chose ? » Souad, 41 ans, 2 enfants, infirmière-anesthésiste.

L’avis de la conseillère retraite C.G.O.S : Véronique Deloffre

Souad évoque un aspect fondamental du calcul des pensions : les primes ne sont effectivement pas prises en compte ! Du coup la chute de revenus est en moyenne de 40 % pour les hospitaliers, puisque bon nombre d’entre eux ont une partie relativement importante de leurs revenus qui sont des primes C’est énorme. Voilà pourquoi il faut anticiper et voir comment compléter ses revenus surtout quand on ne peut compter que sur soi. A 40 ans, c’est le moment d’agir si on ne l’a pas fait plus avant…

Méfiez-vous aussi : beaucoup d’agents hospitaliers s’imaginent que les charges liées à l’éducation des enfants vont disparaître quand ceux-ci seront adultes, et que ce sera alors le bon moment pour commencer à penser à la préparation de sa retraite. Ce n’est pas toujours vrai, car les études nécessitent parfois un financement prolongé, et la difficulté de trouver un emploi laisse les jeunes à la charge de leurs parents plus longtemps qu’avant… Et puis, il faut penser aussi aux frais de santé, pour soi, qui augmentent en même temps que l’espérance de vie !...

Enfin, les quarantenaires d’aujourd’hui seront demain des retraités entourés de leurs parents qui vivront plus vieux, de leurs enfants et petits-enfants. Si ce n’est pour soi (pour ne pas devoir renoncer à tout une fois à la retraite), il est donc prudent de se prévoir un complément de revenus, ne serait-ce que pour pourvoir continuer à gâter encore un peu les siens….

A quel âge faut-il commencer à agir pour sa retraite ?

« Pour moi, ce n’est pas la durée du travail pour atteindre la retraite qui pose problème, c’est la baisse de revenu que l’on va subir. J’aurais du m’en occuper plus tôt… » Valérie, 46 ans, divorcée, remariée, 3 enfants, aide-soignante.

L’avis du conseiller retraite C.G.O.S : Laurent Reeman

Avec la réforme des retraites, chacun sait qu’il va devoir travailler plus longtemps, c’est acquis. Et ce n’est certainement pas fini. Les simulations retraite sont souvent parlantes et la perte de revenus plus importante qu’on ne le pensait…

Il est donc prudent se préparer sa retraite le plus tôt possible. Quand on commence jeune, le temps joue pour vous : l’effort est répartit sur la durée, et donc les choses se font en douceur. Mais il n’est jamais trop tard pour agir. Si vous vous en occupez un peu tard, il possible de choisir directement un taux de cotisation demandant un effort un peu plus important. Pour les compléments de retraite comme la Complémentaire Retraite des Hospitaliers, il est aussi possible de « rattraper » des années non cotisées, pour augmenter sa rente une fois à la retraite.

Enfin, quel que soit votre âge, sachez que la législation fiscale en vigueur est incitative, pour aider chacun à prendre son avenir en main de manière individuelle, en complément de la retraite de base : préparer sa retraite en faisant des économies d’impôts, on a tout à y gagner. Encore un conseil : pour bien vivre sa retraite il faut s’en préoccuper pendant sa vie active, le plus tôt possible. A tout âge, il existe une solution pour agir, en fonction de votre situation personnelle et de vos possibilités financières. N’attendez pas que la retraite soit là pour la préparer !

Impact du temps partiel sur les retraites

« J’ai appris par une collègue qu’en travaillant à 80 %, je ne cotisais qu’à 80 % pour la retraite… Mauvaise nouvelle. Je n’avais jamais réfléchi à ça avant…» Anne-Sophie, 32 ans, mariée, 2 enfants, à temps partiel, infirmière en psychiatrie

L’avis de la conseillère retraite C.G.O.S : Annie Tudal

Effectivement, quand on travaille à temps partiel, on cotise à temps partiel et on perçoit logiquement une retraite… partielle ! Beaucoup d’agents sont concernés par le temps partiel à l’hôpital ou en maison de retraite, et le plus souvent, ce sont des mamans, qui veulent voir grandir leurs enfants. Même si les conséquences financières de ce choix, fait pour la famille, sont assumées, il ne faut pas oublier de penser aussi à soi, et surtout ne pas oublier l’impact qu’il aura sur sa retraite. Tour le monde le sait : la vie n’est pas un long fleuve tranquille, et personne ne peut dire ce dont demain sera fait. Je le rappelle souvent aux femmes que je rencontre dans les établissements hospitaliers : si le temps partiel est assumé par un couple, l’avenir n’en garantit hélas pas la pérennité…. Il faut se rendre compte que la retraite est une affaire individuelle que chacun doit préparer, pour lui-même, dans son intérêt. Cotiser à une retraite complémentaire, par exemple, n’agira pas sur le calcul de la retraite de base, bien sûr, mais permet de s’assurer un supplément de revenus à vie. La Complémentaire Retraite des Hospitaliers permet aux temps partiels, comme pour la retraite de base auprès de la CNRACL, de cotiser sur la base du temps partiel, ou bien sur la base d’un temps plein. Moi, je conseille toujours la seconde option : cela permet d’obtenir un nombre de points plus significatif, qui au moment de la retraite seront convertis en rente et, en même temps de bénéficier, en attendant, d’économies d’impôts plus intéressantes… Réinvestir ces économies d’impôts dans sa retraite en surcotisant, c’est tout bénéfice, au final !

CRH C.G.O.S
http://crh.cgos.info/index.php


Source : infirmiers.com