Réponse aux inégalités sanitaires : gouverner c’est prévoir !

La F.N.I. (Fédération Nationale des Infirmiers) fait part de l'utilité du déploiement des "Bus Santé", dans son communiqué de presse daté du 12 novembre 2009. Ils ont pour but de palier à la désertification sanitaire de certaines régions très reculées d'Afrique. Retrouvez toutes les informations dans le communiqué ci-après.

Communiqué de presse

Réponse aux inégalités sanitaires : gouverner c’est prévoir !

Attentive à la prise en charge équitable des besoins de santé et de lien social de nos concitoyens, la Fédération Nationale des Infirmiers prend acte de la réponse proposée par la mission Vallancien-Touba pour lutter contre la désertification sanitaire dans les régions défavorisées : le « Bus Santé », avec au volant une infirmière, une assistante sociale « embedded » et un interne en médecine.
(Figaro.fr /9 novembre)

Conçu selon les observateurs en vue de pallier la pénurie de praticiens et pour favoriser une nouvelle médecine de campagne qualifiée de « foraine », le « Bus Santé », même si le bilan carbone de l’opération pose question, offre en effet de nombreux avantages.

Ainsi, outre le côté festif de ce projet, nul doute qu’il favorisera la relance du secteur industriel des véhicules de transport, aujourd’hui en berne. De plus, ce concept est éprouvé puisqu’il a été testé avec succès au siècle dernier sur de nombreuses pistes reculées du Continent africain.

La F.N.I note par ailleurs avec intérêt l’objectif par pallier affiché en la circonstance, selon lequel « Il faut commencer doucement, avec de la prévention. Mais dans l'avenir, les « Bus Santé » pourraient permettre des visites régulières dans les villages les plus reculés, assurées par des internes en médecine générale ou les médecins des maisons de santé ».
Pour autant, sans préjudice de l’intérêt pour ce nouveau mode de lutte contre les inégalités sanitaires et pour favoriser l’attractivité territoriale, la F.N.I rappelle qu’un autre moyen, plus innovant, est aujourd’hui déployé dans de nombreux pays avancés, et monte aujourd’hui rapidement en puissance : la télésanté.

La F.N.I, très mobilisée sur les conditions d’un déploiement avisé de cet outil du 21ème siècle, rappelle qu’il nécessite toutefois un partage de l’information entre les différents professionnels de santé qui connaît encore de fortes réticences dans notre pays, autorisant en contrepartie un partage des compétences au bénéfice des patients.
Gouverner c’est prévoir, et si le concept de « Bus Santé » constitue une piste originale, le véritable moyen de garantir une santé équitable pour tous et un renforcement du lien social dans les territoires isolés doit se conjuguer rapidement avec les outils modernes de la télésanté.

Paris, 20 novembre 2009