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Renvoi aux assises d'une aide-soignante pour 10 décès suspects

Publié le 22/02/2017
loi, marteau

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La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Chambéry a confirmé le 16 février 2017 le renvoi devant la cour d'assises de Ludivine Chambet, ancienne aide-soignante d'une maison de retraite du centre hospitalier (CH) de Chambéry, accusée d'avoir empoisonné 13 patients, dont 10 sont décédés.

 

La suspecte, alors âgée de 30 ans, avait reconnu avoir administré des produits psychotropes à neuf personnes âgées dans l'intention de les "soulager", mais ils n'étaient pas en fin de vie...

Cette décision est fidèle à l'ordonnance prise initialement par un juge d'instruction en novembre 2016, a expliqué Me Ségolène Franc, l'un des conseils de Ludivine Chambet. Tout est confirmé, y compris le nombre de victimes retenu, a-t-elle précisé. Les avocats n'ont pas encore décidé s'ils formeraient ou non un pourvoi en cassation contre ce renvoi. La date de l'audience devant la cour d'assises de la Savoie, à Chambéry, n'est pas encore connue, mais elle pourrait avoir lieu en mai, a rapporté Me Franc. A la demande de sa cliente, elle n'a pas souhaité faire davantage de commentaires.

Ludivine Chambet exerçait à l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du Césalet, situé à Jacob-Bellecombette, une commune limitrophe de Chambéry, qui compte 135 places d'hébergement. Au moment de sa mise en examen, le 12 décembre 2013, elle était soupçonnée d'avoir tué six résidents de l'Ehpad et tenté de le faire pour trois autres. L'instruction a donc conduit à retenir de nouveaux empoisonnements, dont certains sont contestés par l'accusée. En novembre 2013, une résidente était tombée dans le coma. La cause restant inexpliquée, l'hôpital avait fait réaliser des analyses qui ont révélé une très forte dose de psychotropes dans l'organisme de cette personne alors qu'ils ne lui avaient pas été prescrits, avait expliqué la vice-procureure de la République de Chambéry à l'époque.

Une enquête judiciaire s'est ensuivie et la suspecte, alors âgée de 30 ans, avait reconnu avoir administré des produits psychotropes à neuf personnes âgées dans l'intention de les "soulager", mais ils n'étaient pas en fin de vie, avait expliqué la magistrate. En novembre 2016, Le Parisien a divulgué de nombreux éléments de l'enquête. Les 10 décès visés ont eu lieu entre le 23 novembre 2012 et le 29 novembre 2013 et les défunts étaient âgés de 82 à 95 ans, avait notamment rapporté le quotidien.

Le code pénal définit l'empoisonnement comme le fait d'attenter à la vie d'autrui par l'emploi ou l'administration de substances de nature à entraîner la mort, rappelle-t-on. En cas de préméditation ou d'empoisonnement sur personne vulnérable, l'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.


Source : infirmiers.com