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Rémunération des infirmiers

Publié le 10/12/2008

La Drees s'est penchée dans cette étude sur le parcours professionnel des infirmiers diplômés en 1998 au cours des sept années suivant leur sortie de formation en termes de mobilité géographique, de temps de travail, de changement de statut d'emploi et de revenus.

Les auteurs de l'étude notent que le revenu moyen des infirmiers à la première embauche est plus élevé que celui de tout autre diplômé de niveau proche ou équivalent. Il évolue cependant moins vite que celui de ces autres diplômés.

Les infirmiers diplômés d'Etat (IDE) en 1998 ont perçu en 2005 un revenu mensuel net de 1.700 euros en moyenne. Les infirmiers exerçant en libéral gagnent sensiblement plus que les salariés avec 2.700 euros en moyenne.

Il n'y a pas de différence de rémunération moyenne entre secteurs privé et public pour les infirmiers en soins généraux, constate la Drees. En revanche, les infirmiers spécialisés salariés du public sont en moyenne mieux rémunérés que ceux du privé.

Selon l'étude, les infirmiers sont moins satisfaits de leur rémunération que les autres diplômés de niveau comparable à l'exclusion de ceux du secteur sanitaire et social.

La rémunération, principale source d'insatisfaction des infirmiers, n'est cependant pas ce qu'ils changeraient en priorité pour améliorer leur situation professionnelle. Ils aimeraient avant tout être reconnus dans leur travail (39%), avoir un travail plus intéressant (54%) et des horaires moins contraignants (41%).

Les auteurs de l'étude soulignent aussi l'accès rapide de ces infirmiers à un emploi stable. Moins d'un mois après la fin de leur formation, les trois quarts des IDE ont déjà trouvé un premier emploi, la plupart des autres étant embauchés dans le trimestre qui suit, notent-ils.

La grande majorité va aussi accéder rapidement à un emploi stable. Dès leur sortie, 20% des infirmiers trouvent un emploi en CDI ou dans la fonction publique. Pour le reste, ils devraient bénéficier entre la première et la deuxième année d'une consolidation de leur emploi. Les autres diplômés de niveau proche ou équivalent s'insèrent moins rapidement dans l'emploi stable, note la Drees.

LES INFIRMIERS PEU TOUCHES PAR LE CHOMAGE

Les infirmiers sont en outre peu touchés par le chômage. Alors qu'en 2001, l'économie française a connu un net ralentissement et que le taux de chômage des personnes diplômées d'un Deug ou d'un Deust atteint 13% en mars 2004, ce taux est quasiment nul pour les infirmiers en 2005, avec 0,4%.

Parmi les infirmiers diplômés en 1998, 98% exercent toujours cette profession sept ans plus tard. La plupart (82%) sont infirmiers en soins généraux, 6% sont spécialisés, 2% sont puéricultrices et 1% sont cadres infirmiers et assimilés. En outre, 8% exercent en libéral. Les IDE sont, parmi les diplômés de niveau proche ou équivalent, ceux qui ont le moins suivi de complément de formation ou de reprises d'études au cours des sept années suivant leur diplôme.

La Drees souligne aussi une mobilité interrégionale très relative. Parmi les IDE interrogés en 2005, 70% n'ont quitté leur région d'origine ni pour leur formation, ni durant leur parcours professionnel. Près de 8% des IDE qui sont allés se former ailleurs sont retournés dans leur région d'origine.

Dès le premier mois de leur insertion professionnelle, plus de la moitié des infirmiers occupent un poste du secteur public. Au bout de quatre ans, la proportion des IDE exerçant dans ce secteur atteint 65%.

Parmi les infirmiers diplômés en 1998, 11% travaillaient en temps partiel en 2005. La plupart d'entre eux exerçaient plus d'un mi-temps: 56% travaillent quatre jours par semaine et 6% trois jours et 37% travaillent à mi-temps.

Parmi les infirmiers salariés embauchés à temps partiel en 2005, une majorité semble subir cette situation, puisque 60% déclarent qu'ils souhaitaient travailler à temps plein à l'embauche, note la Drees. Pour 85% d'entre eux, ce type de contrat n'était pas proposé sur leur poste. Les infirmiers du secteur privé sont par ailleurs 1,8 fois plus susceptibles d'exercer à temps partiel.

(Les sept premières années de carrière des infirmiers diplômés en 1998, Drees, Etudes et résultats, n°671, décembre 2008, 8 pages)


Source : infirmiers.com