«Une épidémie d'infections à parvovirus B19 touche actuellement la France, elle a débuté en mai 2023 et affecte toutes les catégories d’âge et en particulier l'enfant», a résumé Santé publique France dans un rapport publié lundi 22 avril au soir. Son intensité s'est accrue au dernier trimestre de 2023 et elle poursuit son ascension en 2024 avec un pic qui n’avait pas encore été atteint au mois de mars.
Un virus dangereux pour les personnes vulnérables
Ce virus provoque en général des infections sans aucune gravité et qui se manifestent surtout par des éruptions cutanées proches de celles provoquées par la rougeole. Ces infections peuvent néanmoins être dangereuses chez des personnes immunodéprimées ou anémiques, ainsi que chez les femmes enceintes en raison de la vulnérabilité du foetus. Depuis le début d'année, cinq décès ont été recensés, tous de nourrissons et, pour quatre d'entre eux, après une infection de leur mère en cours de grossesse. Ce niveau est supérieur à l'avant-pandémie de Covid, quand le nombre de morts annuel étaient généralement inférieur à deux.
Cette épidémie, également observée dans d'autres pays européens comme le Danemark et les Pays-Bas, s'inscrit dans un contexte plus large de recrudescence de plusieurs infections. Santé publique France a, ainsi, signalé récemment un rebond des cas de coqueluche, et des observations semblables ont été faites sur la rougeole ou les infections à méningocoque. « Les raisons de cette épidémie ne sont pas clairement établies, mais comme d’autres infections virales ou bactériennes, elle pourrait être liée à la levée des mesures sanitaires qui a suivi la pandémie de Covid-19, durant laquelle une dette immunitaire a pu s’installer », explique SPF.
Recommandations à l'attention des professionnels
Santé publique France appelle les professionnels de santé à la vigilance : les personnes à risque doivent ainsi éviter tout contact avec une personne atteinte ou suspectée de l’être. Par ailleurs, « dans le contexte épidémique actuel, une diminution des mouvements actifs fœtaux doit conduire à rapidement consulter un service spécialisé », préconise l’agence. Enfin, alors que la rougeole est aussi en recrudescence, tout cas non confirmé par les examens biologiques doit aussi faire suspecter une infection à parvovirus B19.
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