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Rapport soins palliatifs

Publié le 01/11/2007

Ce rapport annuel, dont APM a eu copie, a été remis à la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a-t-on appris auprès de Régis Aubry, le président du comité. Il formule également plusieurs propositions pour améliorer la prise en charge des personnes en fin de vie au sein des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et des hôpitaux locaux.

Selon une enquête menée auprès des adhérents de 15 sociétés savantes par un des groupes de travail du comité, le champ des soins palliatifs est "mal connu ou incompris de certains soignants, en particulier des médecins" et les contenus actuels de l'enseignement pour les études de santé restent insuffisants en matière de soins palliatifs, souligne le rapport.

Cette insuffisance d'information et de formation peut être préjudiciable pour "la qualité des soins, leur continuité et la mise en oeuvre d'une véritable éthique de soin", note le comité de suivi dans ce document.

Pour "évoluer vers une culture de soins palliatifs intégrés à la pratique soignante", l'auteur du rapport formule plusieurs propositions. Il préconise plusieurs actions pour "sensibiliser les acteurs de santé" via notamment la diffusion d'un dépliant d'information sur la loi sur la fin de vie, la publication d'articles ou l'organisation de réunions annuelles avec les responsables de structures de soins palliatifs.

Pour améliorer la formation des médecins, le comité propose notamment la mise en place d'un séminaire obligatoire sur la réflexion éthique dans les situations complexes, au cours du second cycle.

Il juge également "nécessaire" de former les infirmiers notamment au "suivi des patients, de cohortes, de personnes âgées, de maladies chroniques". Un des groupes de travail du comité devrait contribuer à élaborer un référentiel de compétences nécessaires.

Le comité indique que la direction générale de la santé (DGS) a mis en oeuvre des actions pour la formation des personnels des établissements médico-sociaux testées dans deux régions pilotes: en Picardie pour les soins palliatifs et en Auvergne pour la douleur.

Le comité plaide aussi pour une reconnaissance universitaire des soins palliatifs et souhaite "encourager les orientations de recherche de jeunes universitaires (...) dans [ce"> domaine". Regrettant que la recherche infirmière ne soit pas assez développée en France, le comité propose de lancer une réflexion sur la spécificité de cette recherche en matière de soins palliatifs.

REMUNERER LE CONGE DES PROCHES DE PERSONNES EN FIN DE VIE

Le comité formule par ailleurs plusieurs propositions pour développer une culture de soins palliatifs auprès du grand public. Il estime qu'une information en direction du grand public sur la fin de vie, la mort, la définition et les enjeux des soins palliatifs doit être envisagée. Il incite aussi les conférences régionales de santé à aborder la question des droits des malades et de la fin de vie.

Il préconise de soutenir financièrement les associations dans leurs actions de formation et d'accompagnement des bénévoles et plaide pour un maintien de la "ligne de téléphonie sociale 'accompagner la fin de vie'", mise en place en mai 2005.

Il propose aussi la rémunération du congé d'accompagnement de la fin de vie, "à l'instar du congé de solidarité familiale" (cf dépêche APM MHKJ2001). Alors que notre société valorise le temps de la naissance en reconnaissant et en rémunérant les congés maternité et paternité, cette rémunération aurait "une haute valeur symbolique", estime le comité.

CREATION D'UN RESEAU NATIONAL D'EVALUATION DES PRATIQUES

Enfin, il préconise la constitution d'un réseau national d'évaluation des pratiques sur les droits des personnes malades. Ce réseau aurait une triple mission: informer et sensibiliser sur les droits des patients et de la fin de vie, collecter des données nationales sur l'application de ces droits et prévenir les éventuelles situations d'incompréhension via des missions de médiation ou d'expertises.

Il pourrait s'appuyer sur des comités locaux des droits des personnes malades au niveau des établissements de santé ou de chaque territoire de santé.

(Rapport annuel du comité de suivi du développement des soins palliatifs et de l'accompagnement, septembre 2007, 37 pages)


Source : infirmiers.com