Rapatriés du Liban : le ministère de la santé met en place un dispositif d'accompagnement médical

Les deux premières de ces équipes, chacune composée de deux médecins et de deux infirmiers, ont décollé mardi matin de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle à destination de Chypre, île sur laquelle ont débarqué mardi matin 900 personnes, françaises pour la majorité, évacuées de Beyrouth par ferry.

Ces deux équipes, qui accompagneront ces personnes dans les avions les rapatriant vers Paris, seront ainsi de retour en France mardi soir.

D'autres équipes médicales sont également prévues au départ comme à l'arrivée. C'est ainsi qu'une équipe composée d'un anesthésiste réanimateur et d'un infirmier sera envoyée pour au moins 15 jours à l'ambassade de France à Beyrouth, tandis qu'une autre sera envoyée à l'ambassade de France à Chypre.

Le ministère a également indiqué qu'une équipe sera mise en place à l'aéroport Charles-de-Gaulle, où elle sera appuyée par une cellule d'urgence médico-psychologique.

Outre l'installation à l'aéroport d'un système de crèche, un dispositif a été mis en place avec les directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass) de la Seine-Saint-Denis et du Val-d'Oise afin de prendre en charge les mineurs non accompagnés, qui seraient environ 80 parmi les 200 enfants déjà arrivés à Chypre.

Le communiqué indique également que le ministre de la santé Xavier Bertrand a d'ores et déjà demandé l'ouverture des droits pour ces personnes à la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et à la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF).

Jacques Chirac s'est exprimé pour qu'un appui humanitaire soit apporté au Liban, a relaté mardi l'Elysée. Le pays compte déjà 200 morts et 433 blessés, selon le ministre des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy.

Contacté par APM Santé, le ministère des affaires étrangères a reconnu qu'en raison de problèmes d'approvisionnement en électricité, le Liban connaîtrait déjà ses premières difficultés en termes de soins médicaux. Le quai d'Orsay a expliqué qu'il suivait la situation, tout en indiquant n'avoir pour l'instant pas prévu d'autre plan que celui relatif au rapatriement des Français./rtrs/ajr