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GRANDS DOSSIERS

Quid du contrôle glycémique et des facteurs cardiovasculaires

Publié le 05/04/2012

Le contrôle de la glycémie et des facteurs de risque cardiovasculaire reste très insuffisant chez les diabétiques français, au vu d'une étude présentée au congrès de la Société francophone du diabète (SFD) à Nice fin mars 2012 montrant que moins d'un patient sur 20 est en-dessous des seuils recommandés pour à la fois l'hémoglobine glyquée, l'hypertension et la cholestérolémie.

Dans l'étude OFEDIA, Eric Bruckert de la Pitié-Salpêtrière à Paris et ses collègues (notamment de MSD France) ont étudié 1.349 diabétiques de type 2 inclus par 300 endocrinologues français.

Leur glycémie à jeun restait à 1,4 g/L et leur HbA1c était en moyenne à 7,3%. Seuls 22,6% avaient une HbA1c inférieure à 6,5% comme c'est recommandé. Le taux de contrôle de l'HbA1c était un peu plus élevé chez les patients sans facteur de risque cardiovasculaire (31%), mais plus bas (19,9%) chez les plus à risque.

Concernant l'hypertension, 72,9% avaient un traitement. Mais seuls 17,5% étaient dans la cible d'une PA inférieure à 130/80 mmHg.
Ils étaient 73,8% à recevoir un traitement hypolipémiant. Les résultats sont meilleurs dans ce domaine, car 75,5% des patients avaient un LDL-cholestérol contrôlé (le niveau de contrôle recommandé variant selon le niveau de risque, rappelle-t-on).

Mais alors que le contrôle du LDL-C était obtenu chez 100% des patients sans facteur de risque cardiovasculaire ou avec un diabète de moins de cinq ans, la proportion diminuait à 93,9% pour les patients ayant un facteur de risque, 82,7% avec deux facteurs de risque et seuls 64,7% des patients en prévention secondaire, ceux à plus haut risque, étaient contrôlés.
Si l'on prend les trois paramètres mesurés, seuls 4,2% des patients étaient simultanément aux trois cibles thérapeutiques.
"La prise en charge du diabète, de l'HTA et de la dyslipidémie associés doit être améliorée afin de respecter les recommandations françaises", concluent les auteurs.


Source : infirmiers.com